Mon frère, ma sœur,
Nous avons entendu hier soir le verset 255 du chapitre 2. Ce verset appelé « Âyatoul Koursi » – « le verset du Trône » a été qualifié par le Prophète (swallallâhou ‘alayhi wasallam) comme étant « le plus illustre » verset du Qour’aan.
Oubay Ibnou Ka’b (radhiyallâhou ‘anh) dit que le Prophète (swallalâhou ‘alayhi wasallam) lui a demandé : « Quel est le plus illustre verset dans le Livre de Dieu ? » Il lui répondit : « Dieu et Son Messager sont plus savants ». Il réitéra la question plusieurs fois. Hazrat Oubay (radhiyallâhou ‘anh) répondit alors : « C’est le verset du Trône ». Le Prophète (swallallâhou ‘alayhi wasallam) reprit : « Que l’acquisition de la science te soit facile Ô Aboul Mounzir ! Par Celui qui détient ma vie entre Ses mains, ce verset a une langue et deux lèvres. Il célèbre la gloire de Dieu au pied du Trône. » (cité par Ahmad)
Il est aussi dit que ce verset équivaut au quart du Qour’aan. (cité par Ahmad)
Un autre hadîth dit : « Dans la Sourah « Al Baqarah » – « la vache » -, il y a un verset qui est le Maître des versets du Qour’ân. Il n’est pas récité dans une maison sans que le Satan qui s’y trouve s’en aille ». (cité par Al Hâkim)
A ce propos, dans un hadith cité par Boukhâri, Abou Hourayrah (radhiyallâhou ‘anh) nous raconte l’histoire du menteur qui avait dit la vérité :
« Le Messager d’Allah (swallallâhou ‘alayhi wasallam) m’a confié la garde de la Zakkat du Ramadan. (Pendant la nuit) quelqu’un (un voleur) vint et commença à prendre une poignée de nourriture (de la zakaat). Je le saisis et je lui dis : « Je vais t’emmener devant le Messager d’Allah (swallallâhou ‘alayhi wasallam) ». «Laisse-moi ! Je suis pauvre ! J’ai une famille (à nourrir) et je suis dans le besoin » me répondit-il. Je l’ai laissé alors partir.
Le lendemain matin, l’Envoyé d’Allah (swallallâhou ‘alayhi wasallam) me demanda (puisqu’il en avait été informé par Allah à ce propos) : « Ô Abou Hourayrah ! Qu’a fait ton prisonnier hier soir ? » Je lui répondis : « Il s’est plaint d’une grande pauvreté et d’une famille à nourrir. J’ai eu alors pitié de lui et je l’ai laissé partir ».
Il me dit alors : « Très certainement, il t’a menti. Et il reviendra ! » J’ai été alors certain qu’il reviendrait. Je décidai donc de l’attendre…
En effet, (la nuit suivante) il revint et commença à prendre une poignée de nourriture (de la zakaat). Je le saisis et je lui dis : « Je vais te traduire devant le Messager d’Allah (swallallâhou ‘alayhi wasallam) ». «Laisse-moi ! Je suis pauvre ! J’ai une famille (à nourrir) et je suis dans le besoin » me répondit-il. Je l’ai laissé alors partir.
Le lendemain matin, l’Envoyé d’Allah (swallallâhou ‘alayhi wasallam) me demanda : « Ô Abou Hourayrah ! Qu’a fait ton prisonnier hier soir ? » Je lui répondis : « Il s’est plaint d’une grande pauvreté et d’une famille à nourrir. J’ai eu alors pitié de lui et je l’ai laissé partir ».
Il me dit alors : « Très certainement, il t’a menti. Et il reviendra ! » J’ai été alors certain qu’il reviendrait. Je décidai donc de l’attendre…
En effet, (la troisième nuit ) il revint et commença à prendre une poignée de nourriture (de la zakaat). Je le saisis et je lui dis : « Je vais te traduire devant le Messager d’Allah (swallallâhou ‘alayhi wasallam) ». «Laisse-moi ! Je suis pauvre ! J’ai une famille (à nourrir) et je suis dans le besoin » me répondit-il. Je l’ai laissé alors partir.
Le lendemain matin, l’Envoyé d’Allah (swallallâhou ‘alayhi wasallam) me demanda : « Ô Abou Hourayrah ! Qu’a fait ton prisonnier hier soir ? » Je lui répondis : « Il s’est plaint d’une grande pauvreté et d’une famille à nourrir. J’ai eu alors pitié de lui et je l’ai laissé partir ».
Il me dit alors : « Très certainement, il t’a menti. Et il reviendra ! » J’ai été alors certain qu’il reviendrait. Je décidai donc de l’attendre une troisième fois…
En effet, (la quatrième nuit) il revint et commença à prendre une poignée de nourriture (de la zakaat). Je le saisis et je lui dis : « Je vais te traduire devant le Messager d’Allah (swallallâhou ‘alayhi wasallam). C’est la troisième fois que tu prétends ne plus revenir et tu reviens quand même ! »
Il me dit alors : « Laisse-moi partir et je t’enseignerai quelques paroles qui te seront utiles auprès de Dieu ». – « Quelles sont-elles ? » lui demandai-je.
Il me répondit : « Lorsque tu te mets au lit, récite le verset du Trône : « Dieu , il n’y a de Dieu que Lui, le Vivant, l’Eternel » jusqu’à la fin du verset. Tu ne cesseras alors de rester sous la protection d’Allah, et aucun Satan ne s’approchera de toi jusqu’au matin ! » Je le laissai alors partir…
Le lendemain matin, l’Envoyé d’Allah (swallallâhou ‘alayhi wasallam) me demanda : « Ô Abou Hourayrah ! Qu’a fait ton prisonnier hier soir ? » Je lui répondis : « Ô Messager d’Allah (swallallâhou ‘alayhi wasallam) ! Il a prétendu m’enseigner quelques paroles qui me seraient utiles auprès de Dieu ! Je l’ai alors laissé partir ».
« Quelles sont ces paroles ? » me demanda-t-il. Je répondis : « Il (Satan) m’a dit : « Lorsque tu te mets au lit, récite le verset du Trône…Et il ajouta : « Tu ne cesseras de rester sous la protection d’Allah, et aucun Satan ne s’approchera de toi jusqu’au matin ! »
Le Prophète (swallallâhou ‘alayhi xasallam) me demanda : « Certes, il t’a dit la vérité alors qu’en réalité, c’est un grand menteur ! Ô Abou hourayrah ! Sais-tu à qui tu as parlé durant trois nuits ? » « Non ! » répondis-je.
« Et bien, reprit-il, Il s’agissait de Satan ! »
Voilà, mon frère, ma sœur, le plus illustre verset du Qour’ân ! L’arme contre l’ennemi approuvé par l’ennemi lui-même !
A toi de le réciter chaque jour afin qu’il te soit utile auprès de Dieu !