En ces périodes de festivités de fin d’année liées à Noël et au jour de l’An, il nous a semblé judicieux d’aborder une partie de la vie de Issa, afin de conforter notre croyance en ce grand Prophète d’Allah et en sa mère Mariam alayhass salam.

L’histoire intégrale de Issa serait trop longue à conter, elle se trouve d’ailleurs en détail dans les livres d’histoires des Prophètes. Le crucifix par contre est un événement beaucoup plus complexe ; il est déterminant surtout car véritable tournant de l’histoire et des croyances, du fait que notre appartenance au monothéisme pur est garantie par la lecture de cet événement comme Le Coran et les traditions prophétiques le rapportent.

Dans les moments d’échanges avec les adeptes des deux autres religions monothéistes, on peut se rendre compte que beaucoup ignorent que nous croyons en Mariam alayhass salam comme mère de Issa ; beaucoup même n’imaginent pas que Jésus existe dans l’Islam sous le nom de Issa.

Non seulement nous croyons en Mariam alayhass salam, mais le Coran fait les éloges de Marie comme aucune autre femme dans l’Histoire des religions n’en a eu l’honneur ; elle a été choisie parmi toutes les femmes de l’Humanité pour donner naissance à Issa .

Allah Taala dit dans le Coran :

«(Rappelle-toi) quand les anges dirent : O Marie,certes Allah t’a élue et purifiée ; et Il t’a élue au-dessus des femmes des mondes.» (Al-Imran : Verset 42).

Le Prophète a même cité Mariam alayhass salam parmi les quatre plus grandes femmes qu’ait connues l’humanité, avec Aassia l’épouse de Pharaon, Khadîdja et Fâtimah (Rapportée par Ahmad).

Les chapitres «La famille d’Imran» et «Marie» relatent en détail la rencontre de Djibrail (Gabriel) avec Mariam, comment il lui transmit l’âme de Issa , la difficulté de son accouchement et les calomnies de son peuple lorsqu’elle le mit au monde, alors qu’elle n’avait jamais été mariée ; la première parole de Issa dans son berceau, ses autres miracles aussi, la révélation du Indjil (la Bible) et l’histoire de la table servie sont détaillés dans ces Sourats du Qour’aan. Vient ensuite l’épisode de la trahison, qui va entraîner le crucifix.

Le Prophète a même cité Mariam alayhass salam parmi les quatre plus grandes femmes qu’ait connues l’humanité, avec Aassia l’épouse de Pharaon, Khadîdja et Fâtimah (Rapportée par Ahmad).

Les chapitres «La famille d’Imran» et «Marie» relatent en détail la rencontre de Djibrail (Gabriel) avec Mariam, comment il lui transmit l’âme de Issa , la difficulté de son accouchement et les calomnies de son peuple lorsqu’elle le mit au monde, alors qu’elle n’avait jamais été mariée ; la première parole de Issa dans son berceau, ses autres miracles aussi, la révélation du Indjil (la Bible) et l’histoire de la table servie sont détaillés dans ces Sourats du Qour’aan. Vient ensuite l’épisode de la trahison, qui va entraîner le crucifix.

Mais y a t-il eu vraiment crucifix ?

Allah Taala dit dans le Qour’aan : «Et ils se mirent à comploter. Allah a fait échouer leur complot. Et c’est Allah qui sait le mieux leur machination» (Al-Imran : Verset 54).

Ce complot désigne la manigance de personnes mal intentionnées qui voulaient éliminer Issa . Pour cela, ils persuadèrent le Roi de l’époque du danger que représentait Issa pour son royaume, et l’immoralité de sa prêche qui corrompait l’esprit de la population ; ils rajoutèrent par dessus tout qu’il était issu d’une relation adultère. Le Roi ordonna immédiatement son arrestation et décréta qu’il devrait être crucifié afin qu’il soit donné en exemple.

Mais pensez-vous qu’Allah allait laisser Son Prophète aux mains de ces tortionnaires, humilié et torturé, alors qu’en plus d’être Prophète, il fait partie des «Ouloul Azm », des plus grands Prophètes qu’Allah ait envoyés sur terre, avec Nouh, Ibrahim, Moussa et notre Prophète Mouhammad ? Ce n’est pas là la manière d’agir d’Allah.

Il informa Son Prophète du complot de ces personnes et lui annonça comment Il allait le protéger, tout comme Allah protégea chacun de ses «Ouloul Azm». Ainsi, Il protégea Ibrahim du feu préparé par les mécréants qui voulaient faire de sa mort un spectacle. Avant cela, Allah avait prévenu Nouh de l’imminence de Son châtiment et l’ordonna de construire l’Arche afin que sa vie soit sauve. Allah Taala protégea également Moussa de l’armée de Pharaon en ouvrant la mer pour lui et ses disciples, alors qu’ils allaient vers une mort certaine. Jamais Allah n’aurait laissé Nouh périr dans le déluge, ni Ibrahim

dans l’énorme bûcher, ni Moussa sous les armes de Pharaon et de son armée. Allait-Il laisser le quatrième grand Prophète de l’Humanité aux mains de ces infidèles, crucifié, agonisant sur une croix aux yeux de tous jusqu’à ce que son corps se vide de son sang ?

Tout comme Allah allait informer quelques siècles plus tard le dernier des Prophètes Mouhammad du complot des infidèles de Makkah qui s’étaient réunis pour le tuer avant qu’il n’émigre à Madina, Allah Taala annonça à Issa qu’Il allait le sauver de ce complot : «(Rappelle-toi) quand Allah dit : «O Jésus, certes, Je vais mettre fin à ta vie terrestre, t’élever vers Moi, te débarrasser de ceux qui n’ont pas cru et mettre jusqu’au Jour de la Résurrection, ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui ne croient pas.» (Al-Imran : Verset 55).

C’est alors que Issa réunit ses disciples et leur fit connaître qu’une personne parmi eux allait bientôt le trahir. Dans une tradition rapportée par Imam Ibn Djarir, selon Mouthana, qui rapporte de Wahb (r) que Issa avait dit à ses compagnons : «En vérité, une personne parmi vous va me trahir avant que le coq ne chante trois fois, et il me vendra contre un peu d’argent.» Issa leur demanda une faveur : lequel parmi eux était volontaire pour se sacrifier à sa place, en prenant sa physionomie. Dans un Hadice de Ibn Abbas , authentifié par Imam Mouslim, il est dit que lorsque Allah Taala a voulu élever Issa , il réunit ses compagnons et s’adressa à eux alors qu’il venait de prendre un bain, et de ses cheveux tombaient encore des gouttelettes d’eau ; il leur dit qu’une personne parmi eux allait le trahir après avoir porté foi en lui. Et il fit la requête suivante : «Qui parmi vous est volontaire pour que son apparence devienne identique à la mienne afin qu’il soit exécuté à ma place ? En récompense, elle sera en ma compagnie, au même rang que moi.» C’est alors que le plus jeune d’entre eux se leva et se porta volontaire. Mais Issa l’ordonna de se rasseoir. Il répéta sa requête, mais là aussi ce jeune homme fut le seul à se porter volontaire. Issa accepta alors son sacrifice et dit : «Ce sera toi.»

Sa physionomie devint identique à celle de Issa , tandis que Issa fut lui, élevé au ciel par une lucarne dans la maison. Allah dit dans le Qour’aan : «Mais Allah l’a élevé vers Lui» (Al Nissa : Verset 158).

Il y a donc déjà une certitude : Allah a rappelé Issa vers lui avant que les mécréants ne puissent finaliser leur plan.

Donc Issa, Prophète d’Allah n’est pas mort crucifié. Le récit de Ibn Abbas le prouve clairement ; ce qui garantit l’authenticité de la version de Ibn Abbas et de Wahb, c’est que leurs paroles ont été transmises par des narrateurs de Hadice, qui se sont transmis le récit conformément aux règles précises et méticuleuses de la science du Hadice ; toute défaillance dans la chaîne de transmission ou dans la fiabilité des narrateurs aurait été signalée par les spécialistes des sciences complexes du Hadice ; rappelons que le récit de Ibn Abbas par exemple, est authentifié par Imam Mouslim ; il est également rapporté par Mohammad bin Ishaq, par Imam Al Nassai aussi et par Ibn Djarir, avec des chaînes de narrations diverses, ce qui renforce encore plus l’authenticité de la version, selon les règles de transmission de Hadices. De multiples autres Hadices relatent en détail le déroulement des faits, commentant ce qu’Allah a dit dans le Sourat «Al Nissa», où Allah Taala affirme que jamais ces personnes n’ont tué, encore moins crucifié Son Prophète, mais Il l’a protégé en le rappelant vers Lui avant que les ennemis ne viennent le chercher : «Et ils ne l’ont certainement pas tué, mais Allah l’a élevé vers Lui. Et Allah est Puissant et Sage.» (Al Nissa : Versets 157,158).

Et la prédiction de Issa se vérifia, car au matin, un de ses compagnons proposa aux ennemis de les guider vers la demeure de Issa contre une somme d’argent. Selon Imam Ibn Djarir, il accepta l’équivalent de trente Dirhams pour trahir son propre Prophète. Ils capturèrent ainsi le sosie de Issa , le ligotèrent et lui mirent des anneaux épineux sur la tête ; fiers de leur prise si facile, ils le narguèrent et crachèrent sur lui ; Selon Ibn Djarir, ils le dirent : «Ainsi c’est toi qui redonnais la vie aux morts et qui guérissais les personnes qui avaient perdu la raison ! Pourquoi tu n’essaies pas de te défaire de ces liens ?!» Quel Dieu laisserait un de ses Prophètes préférés subir autant d’humiliation pour finir torturé ?

Ils l’emmenèrent, déshonoré, vers l’endroit où il allait être crucifié. Selon Ibn Assakir, ils le laissèrent sept jours sur la croix. Il y a eu donc crucifix, mais du sosie de Issa , comme Allah Taala le dit clairement dans la Sourat Al- Nissa : «Et à cause de leur parole : «Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager d’Allah»…Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié ; mais ce n’était qu’un faux-semblant !» (Verset 157).

Selon Ibn Assakir, après sept jours Mariam demanda au Roi de descendre le corps de Issa de la croix ; jusque là, elle ne savait pas que son fils avait été élevé au ciel, et que la personne crucifiée n’était qu’un sosie. Le Roi accepta sa requête et le fit enterrer. Lorsque Mariam alayhass salâm voulut rendre visite à ce qu’elle croyait être la tombe de Issa , elle trouva Hazrat Djibrail qui lui demanda : «O Mariam, où vas-tu ?» Elle répondit : «Je rends visite à Issa pour lui transmettre mes salutations»

Djibrail lui dit alors : «O Mariam, celui qui est dans cette tombe, ce n’est pas Issa ! Allah l’a déjà élevé et l’a éloigné des mécréants ; la personne qui a été crucifiée est un jeune homme qui a accepté de prendre l’apparence de Issa par ordre d’Allah. Et pour preuve, sa famille est sans nouvelle de lui jusqu’à maintenant, et ils sont rofondément attristés de sa disparition.»

Djibrail donna rendez-vous à Mariam à un endroit précis pour qu’elle rencontre une dernière fois Issa ; le jour venu, elle se rendit à l’endroit et trouva Issa qui était réellement présent. A sa vue, il se précipita vers sa mère et embrassa sa tête en prononçant beaucoup de Douas, comme il était de ses habitudes ; il dit : «O maman, ils ne m’ont pas tué ; Allah m’a élevé vers Lui, et Il m’a donné en ce jour l’autorisation de te rencontrer. Sois patiente, très bientôt la mort te viendra ; en attendant pense beaucoup à Allah.» Après ces paroles, Issa fut élevé une seconde fois, et Mariam alayhass salâm ne le vit plus jusqu’à ce qu’elle mourut.

Selon Ibn Assakir, elle vécut cinq ans encore, et mourut à l’âge de 53 ans.

Telle est la véritable histoire de Issa comme l’a révélé Allah dans le Qour’aan, et comme les Compagnons du Prophète l’ont rapporté, par des chaînes de transmissions sûres et vérifiées.

Environ 300 années plus tard, à l’époque du Roi Constantin, ils fouillèrent la tombe de celui qu’ils croyaient être Issa, et retrouvèrent la croix sur laquelle il fut crucifié ; il est relaté que toute personne malade qui touchait cette croix trouvait la guérison ; Ibn Kathir explique ce miracle par le fait que ce jeune homme était quelqu’un de très pieux, vu qu’il avait donné sa vie pour Issa ; ce dernier l’avait également promis qu’il serait en sa compagnie, au même degré que lui. C’est à partir de ce moment qu’ils se mirent à s’attacher à cette croix, jusqu’à la vénérer et la prendre comme symbole ; et une église gigantesque fut construite à cet endroit symbolique, par ordre de lamère de Constantin.

Du crucifix à «Jésus fils de Dieu» expliqué aux musulmans :

Issa était donc un Prophète parmi les plus grands Prophètes d’Allah, «… du petit nombre des rapprochés de Dieu» (Al-Imran : Verset 45). Il prêchait l’Unicité de Dieu, comme tous les Prophètes précédents et comme le dernier des rophètes qui allait venir après lui : «Craignez Allah donc, et obéissez-moi. Allah est mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez-Le donc : voilà le chemin droit» (Al-Imran : Verset 50,51). Il se définissait lui-même comme Prophète et Serviteur d’Allah, invitant vers les mêmes actes d’adoration des autres Prophètes, à savoir la prière, l’aumône et le bon comportement : «Mais il dit : Je suis vraiment le serviteur d’Allah. Il m’a donné le Livre et m’a désigné Prophète. Où que je sois, Il m’a rendu béni ; Et il m’a recommandé, tant que je vivrais, la prière et la Zakat ; et la bonté envers ma mère.» (Maryam : Verset 30/32).

Ce qui le distinguait des autres Envoyés, c’est qu’Allah a voulu faire de sa naissance un exemple de Sa Puissance et de Son Pouvoir, en le faisant naître d’une mère seulement. Mais Hazrat Issa n’avait jamais utilisé cet argument pour se proclamer plus qu’un Prophète. Allah Taala avait déjà montré à l’humanité un signe encore plus probant de Son Pouvoir en créant Adam sans père ni mère : «Pour Allah, Jésus est comme Adam qu’il créa de poussière, puis Il lui dit : “Sois” : et il fut» (Al-Imran : Verset 59). Si on considère Issa supérieur à un être humain par sa naissance miraculeuse, du fait qu’il n’a pas de père, il aurait fallu considérer Hazrat Adam de la même manière, et plus même ! Ces deux naissances ne sont en fait qu’un signe d’Allah pour l’humanité ; les Prophètes ont toujours invité vers un monothéisme pur où Allah est Unique dans son Etre et ses Attributs, sans ascendant ni descendant : «Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus. Et nul n’est égal a lui.» (Al-Ikhlas : Versets 3 et 4).

Le terme «Fils de Dieu» dans la bible n’est pas un attribut réservé a Hazrat Issa ; cette appellation, en fait, a désigné d’autres personnes que le Messie, dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau Testament, sans que quiconque n’affirme que ces personnes seraient véritablement fils de Dieu. En effet, Adam y est désigné par «fils de Dieu» (Luc, 3, 38). Et Hazrat Souleiman (Salomon) de même : «Il édifie un temple pour la gloire de Mon nom et Moi, pour Ma part, Je maintiendrai le trône de son royaume à tout jamais. Je serai Père pour Lui et il sera pour Moi un fils» (Samuel, 2nd, 7). Ce titre servit à désigner même le commun des mortels : «Lorsque les gens commencèrent à devenir nombreux sur terre, et qu’ils eurent enfanté des filles, il arriva que les fils de Dieu virent les filles de Dieu (…)». «Et par la suite aussi, quand les fils de Dieu entrèrent chez les filles des hommes» (Genèse, 6). Ce terme désigna aussi les hommes puissants et nobles : «Félicité aux auteurs de la paix. Car ils seront appelés “fils de Dieu”» (Mathieu, 7,9). Et dans l’Evangile de Saint-Jean : «Et priez pour ceux qui vous font du tort et vous chassent, pour que vous méritiez de devenir les fils de votre Père qui est aux cieux.» Jésus dit aussi : «Ne me touche pas parce que je n’ai pas fait ascension vers mon Père. Mais plutôt trouve mes frères et dis leur que je monte vers mon Père et le vôtre et mon Dieu et le vôtre.»

Charles Jean-Pierre, professeur du christianisme et chef du département de l’histoire des religions à l’Université de Paris, dans un commentaire sur le dogme de Messie, “fils de Dieu”, souligne l’erreur de traduction du mot “Serviteur de Dieu” de l’hébreux au grec, lequel mot était souvent répété par Jésus. Saint-Pierre avait le choix de le traduire par “enfant” ou “serviteur”, et il opta pour “enfant de Dieu”. Ensuite, le changement d’“enfant” par “fils” fut simple, du moment que les sens sont proches, quoiqu’il y ait nuance. Cependant, le concept de “fils de Dieu” provient du monde de la pensée grecque. (Source : «Le christianisme, sa naissance et son évolution», Charles Jean-Pierre).

Allah dit dans le Qour’aan : «(Par la suite) les sectes divergèrent entre elles.» (Maryam : Verset 37). C’est uniquement en 325 J.C, lors du concile de Nicée que les hauts dignitaires religieux décrétèrent officiellement comme faisant partie de leur croyance que Jésus est fils de Dieu ; cette thèse fut fortement contestée par Arius, qui maintenait que Jésus n’est qu’un Prophète de Dieu, ainsi que par de nombreux partisans du monothéisme pur, comme Militus, de l’Eglise d’Assiout, et d’autres encore en Alexandrie, en Palestine, en Macédoine et à Constantinople.

Arius, traité d’hérétique, fut frappé d’anathème à deux reprises, et fut excommunié de l’Eglise par le patriarche d’Alexandrie. Osapius, l’évêque de Nicomédie, était monothéiste et partisan d’Arius lors de la tenue du concile général ; il fut lui aussi frappé d’anathème à cause de sa position. On rapporte que lors du concile de Nicée, plus de sept cents évêques avaient adhéré à la doctrine d’Arius. Mais la thèse de la nature divine du Messie fut définitivement adoptée lors des différents conseils en 381, en 431 et en 451. «Les monothéistes n’eurent de cesse de diffuser leur prédication. Ils essayèrent de rallier Constantin fils, après la mort de son père, mais il n’accepta pas, malgré que la majorité des chrétiens de l’époque étaient monothéistes. La doctrine d’Arius dominait à Constantinople, Antioche, Babylone et à Alexandrie.»

L’Encyclopédie française Larousse du dix-neuvième siècle, mentionne dans l’article « Unicité et Trinité » que la doctrine de la trinité, malgré qu’elle n’existât ni dans le nouveau testament (l’Evangile), ni dans les ouvrages des apôtres, ni chez les disciples rapprochés, l’Eglise catholique ainsi que le protestantisme traditionnel prétendent que la trinité fut admise par les chrétiens en tout temps. Ce qui va à contre sens des preuves fournies par l’Histoire qui nous montre comment la trinité est apparue et comment elle s’est développée. Quant à nous musulmans, quoique nous usions d’arguments tirés de l’Histoire ou des propos de penseurs, la sentence décisive à laquelle nous nous remettons, en toutes circonstances et pour toutes questions, c’est le Qour’aan.

Nous rappelons que si nous évoquons ces faits historiques, c’est uniquement dans le but de mieux comprendre notre croyance sur Issa par rapport à nos textes sacrés : le Coran et la Sounnah du Prophète ; en citant les textes et les dogmes des autres religions, nous voulons mieux expliquer les autres croyances sur Issa , qui sont en général peu connu des musulmans, afin de pouvoir distinguer les points communs et les divergences entre les grandes religions monothéistes ; il n’y a là strictement aucune intention blasphématoire ; la méconnaissance de notre prochain est souvent la première source d’incompréhension et de dénigrement.

Allah Taala dit dans le Qour’aan : «Le Messie, fils de Marie, n’était qu’un Messager. Des messagers sont passés avant lui. Et sa mère était une véridique» (Al Ma’idah : Verset 75).

Et Allah Taala s’adressera à Issa le jour du Quiyamat sur ce qui a été dit à propos de sa nature divine et celle de Mariam , et Allah sait mieux la vérité ; il s’en défendra et assurera que durant son vivant, il n’a fait que prêcher le message de l’Unicité d’Allah, et qu’il les a quittés avec ce monothéisme pur : «(Rappelleleur) le moment où Allah dira : «O Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : «Prenez-moi, ainsi que ma mère, pour deux divinités en dehors d’Allah ?» Il dira : «Gloire et pureté à Toi ! Il ne m’appartient pas de déclarer ce que je n’ai pas le droit de dire ! Si je l’avais dit, Tu l’aurais su, certes. Tu sais ce qu’il y a en moi, et je ne sais pas ce qu’il y a en Toi. Tu es, en vérité, le grand connaisseur de tout ce qui est inconnu. Je ne leur ai dit que ce que Tu m’avais commandé, (à savoir) : «Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur.» Et je fus témoin contre eux aussi longtemps que je fus parmi eux. Puis quand Tu m’as rappelé, c’est Toi qui fus leur observateur attentif. Et Tu es témoin de toute chose.» (Al Ma’idah : Verset 116,117).

Et Allah Taala récompensera ceux qui avaient dit vrai sur Issa : «Allah dira : «Voilà le jour où leur véracité va profiter aux véridiques : ils auront des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux pour y demeurer éternellement.» (Al Ma’idah : Verset 119).

Allah Taala a décrété qu’un jour Issa reviendra sur terre, quelques temps avant la fin du monde ; il aura pour tâche d’éliminer Dadjâl et de lutter contre Gog et Magog ; sa venue sera également synonyme de bénédiction et d’opulence pour l’humanité comme elle ne l’a jamais connu ; c’est ce que nous vous proposons dans le prochain numéro, afin de compléter notre croyance en Issa .

M. Ibrahim Mulla

© 2017 Centre Islamique de la Reunion.
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