La connaissance profonde de la science peut fournir des explications justifiées à certaines questions comme "Pourquoi la Chari’a a rendu certaines choses illicites (harâm) et d’autres licites (halâl)" ? Cette règle générale de la Chari’a est : "Ce que la Chari’a a interdit est nocif, et ce qu’elle a permis est pur, sans danger, salutaire et utile."
Le Qour’aan dit : "Ils t'interrogent sur ce qui leur est permis. Dis : Vous sont permises les choses bonnes et pures …" (Sourah 5 / Verset 4)
Cette règle de la loi islamique peut être jugée sur des critères empiriques, qui ne s’appuient que sur l’expérience et l’observation. Par exemple, le Qour’aan a enjoint les musulmans d’égorger les animaux d’une manière prescrite ; utiliser une méthode autre que celle prescrite rend le fait de l’égorgement illicite (harâm) et interdit. Par conséquent, nous sommes obligés de réfléchir pourquoi une méthode spéciale d’égorgement a été prescrite dans la Chari’a.
Cette méthode précise est-elle juste une loi ou un principe scientifique ?
Une profonde étude révèlerait que la méthode islamique serait basée sur un mécanisme biologique spécial qui comporte plusieurs avantages. Nous savons que trois conditions sont requises pour égorger un animal:
La personne qui égorge l’animal doit être musulmane.
Le nom d’Allah doit être prononcé , avant que l’incision ne soit faite, en égorgeant l’animal, sa face étant tournée vers la Quiblah (vers Makkah, où se trouve la ka’bah).
L’égorgement doit être pratiqué dans le cou, juste au-dessous de la glotte, tranchant la gorge et l’œsophage, la veine jugulaire et l’artère carotide sans couper la moelle épinière.
En plus de ces trois conditions précitées, la personne qui coupe l’animal doit garder à l’esprit qu’elle ne doit pas dépecer la carcasse avant que les convulsions n’aient totalement cessées et que l’animal soit biologiquement mort. Le dépecer juste après l’avoir égorgé est vivement déconseillé dans l’Islam.
La méthode prescrite comporte plusieurs bienfaits : elle évite à l’animal des souffrances qui pourraient se produire par d’autres méthodes d’égorgement, dues à la contraction du muscle et l’arrêt de la respiration et des autres fonctions organiques. Dans la façon d’égorger l’animal selon la méthode islamique, la majeure partie des vaisseaux sanguins se trouvant dans le cou est coupée, ce qui produit un effet d’étourdissement immédiat. Ceci provoque une soudaine hémorragie du sang qui, en coupant l’approvisionnement du sang au cerveau, rend l’animal inconscient.
L’avantage de ne pas couper la moelle épinière (une des particularités de l’égorgement à la façon islamique) est que le cerveau continue d’envoyer ses impulsions électriques vers le cœur à une fréquence plus importante, demandant le sang. Le cerveau ne supportant pas un approvisionnement limité de sang, envoie des signaux d’avertissement au cœur pour augmenter cet approvisionnement.
Ceux qui ont l’expérience d’égorger des animaux ont sûrement remarqué que immédiatement après l’égorgement, le sang sort doucement, mais ensuite gicle abondamment. C’est le résultat des impulsions électriques du cerveau vers le cœur pour une demande urgente de sang. C’est la raison pour laquelle ces spasmes violents secouent l’animal; et ce dernier pompant le sang avec énergie accélère le processus d’hémorragie, jusqu’à ce que le sang soit vidé de son corps.
Le cerveau envoie continuellement des signaux au cœur pour un plus grand approvisionnement de sang. Le cœur obéit aux instructions du cerveau et n’envoie plus de sang vers la partie inférieure du corps afin de pouvoir pomper plus de sang vers le cerveau. Mais le conduit qui emmène le sang au cerveau est déjà coupé. Apparemment, les violentes convulsions qui résultent des contractions du muscle semblent être très douloureuses, mais en vérité, l’animal ne ressent rien car il est inconscient ; et les spasmes qui le secouent viennent en réponse aux fréquents messages du cerveau vers le cœur qui demande plus de sang.
L’égorgement à la manière islamique profite un maximum au mécanisme naturel de l’abattage de l’animal :
En coupant la plus grande partie des vaisseaux sanguins sans pour autant couper le moelle épinière, le mécanisme du corps est utilisé pour vider la carcasse de son sang (particularité de la méthode islamique) et couper la conduite du sang vers le cerveau sans intervenir dans la liaison du cerveau au cœur.
En égorgeant l’animal par une autre méthode que celle enseignée par l’Islam, le mécanisme naturel du corps ne travaille pas. Le vidage du sang n’est pas total et cela affecte sérieusement la couleur et le goût de la viande.
Il a été reconnu par des gens qui mangent aussi bien la viande licite (halâl) que illicite (harâm) que la première est bien meilleure en goût et en apparence que celle qui est illicite.
A part cela, la viande licite (halal) a une portée importante reconnue par les scientifiques :
Nous savons que le sang accomplit plusieurs fonctions dans le corps. Il apporte de la nourriture pendant son cycle pour nourrir les cellules de tissus et rejette les déchets après la consommation totale des composants nutritifs. Durant la circulation, le sang va aussi vers les reins qui le purifie pour une future utilisation . Ainsi le sang a plusieurs fonctions, autres que nutritifs.
Deux chercheurs, Gucel et Erbil ont divulgué leurs recherches qui démontraient que le sang qui transporte la nourriture nourrit aussi les organismes responsables de la maladie. Ceux-ci ne montrent aucun système clinique dans un corps sain. Mais dès qu’ils sont séparés du corps, ces maladies qui voyagent dans l’organisme deviennent extrêmement nuisibles. C’est pour cette raison que la consommation de sang est interdite dans l’islam. En outre, le sang est le principal « élevage » de toute sortes de bactéries. Si la carcasse n’a pas été correctement vidée, ce qui se produit toujours lors d’un sacrifice pratiqué par une autre méthode que celle enseignée par l’Islam, il ne purifie pas la viande et devient dangereux pour la santé. Les convulsions de l’animal sacrifié est la méthode la plus rapide et efficace pour rendre la carcasse pure de toute maladie que transporte le sang.
Nous savons aussi que le Qour’aan interdit la consommation de la viande d’un animal qui meurt suite à un choc brutal. Il est dit : "Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ceux sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d’Allah, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d’une chute ou d’un coup de corne, et celle qu’une bête féroce a dévorée – sauf celle que vous égorgez avant qu’elle ne soit morte-. (vous sont interdits aussi la bête) qu’on a immolée sur les pierres dressées…" (Sourah 5 / Verset 3)
Les raisons médicales qui exposent le raisonnement des lois islamiques ont été étudiées par de nombreux chercheurs à travers des travaux indépendants. Leurs études ont révélé que lorsque les organismes vivants sont exposés à une peur intense, des hormones spéciales et chimiques se dégagent dans le corps et le sang. Mais ils causent aussi de nombreux dommages aux tissus, les rendant impropres à la consommation.
Dans le sacrifice islamique, les conditions de peur sont minimisées autant que possible. C’est pour cette raison que la Chari’a a énoncé un certain nombre de recommandations qui doivent être suivies pendant l’abattage.
Le couteau ne doit pas être aiguisé devant l’animal
L’animal ne doit pas être abattu devant d’autres animaux
On doit donner à l’animal de l’eau à boire avant de le sacrifier
Il doit être couché sur le coté, tiré et placé doucement sur son dos.
Toutes ces précautions tendent à réduire la peur de l’animal le plus longtemps possible.
Dans les méthodes modernes, les techniques mécaniques ou électriques sont utilisées pour produire une action violente qui a pour effet de paralyser l’animal. Ils disent que ces nouvelles techniques sont moins douloureuses comparées à celle enseignées par l’Islam. Mais cela est faux. L’animal paralysé ressent une terrible douleur et est effrayé, mais il ne peut exprimer ses émotions. Cela donne la mauvaise impression que l’animal ne souffre pas. Tandis que dans l’abattage islamique, on a l’impression que l’animal souffre énormément mais en réalité, il ne ressent rien car il est inconscient.
En plus de toutes les applications biologiques décrites ici, il y a plusieurs facteurs psychologiques qui entrent dans le rite islamique. Ils sont principalement associés aux deux premières conditions posées par la Chari’a que sont, la personne qui égorge doit être musulmane et le nom d’Allah doit être prononcé avant l’égorgement, la face de l’animal tourné vers la Quiblah. La raison de ces deux conditions est que la personne qui sacrifie doit être pleinement consciente qu’elle prend une vie avec la permission d’Allah pour une cause valable, approuvée par Allah. Cela est très significatif parce qu’autrement, de nombreux sacrifices peuvent diminuer le caractère sacré de la vie et introduire un déséquilibre dans la nature.
L’action de prendre une vie animale doit être exécutée avec beaucoup de soins et en pleine connaissance des lois islamiques.
Article en anglais écrit par Dr Z.M.M KAMOONPURI, TANZANIE, traduit par S.G pour le C.I.R.