Alhamdoulillah, nous allons encore un fois imiter le sacrifice de Sayyidouna Ibrahim (‘alayhis salâm).
Le Saint-Qour'aan déclare : « Ibrahim était un guide (Oumma) parfait ».
Il incarnait, à lui seul, les qualités de courage et de bravoure de toute une nation. Sa personnalité porte en elle les empreintes de perfection dans toutes les sphères de la vie. Il a l'unique privilège d'être à l'origine des trois grandes religions : Le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam.
Comment se répercute la vie de Ibrahim (‘alayhis salâm), sa mission et son sacrifice (Qourbâni) sur la société d'aujourd'hui ? Comment traduisons-nous le sacrifice de Ibrahim (‘alayhis salâm) au-delà de ce jour ? Quels sont les enseignements de sa vie que nous devons revitaliser et sur lesquels nous devons nous focaliser en ce jour de Idoul-Adha ?
Le feu de Nemrod
Sayyidouna Ibrahim (‘alayhis salâm) vivait dans une société qui était hostile à l'Islam. Les gens détestaient sa croyance. Sa propre famille l’avait exclu. Il fut jeté dans le feu de Nemrod et fut exilé de sa patrie. Son crime n'était autre que cette déclaration : "Mon Rabb est Allah", et le fait d'avoir parlé franchement contre les vices qui prévalaient dans la société. La Kalimah se posait comme une menace à son peuple, car elle défiait la tyrannie de la classe dirigeante, elle contestait la manipulation de "l'élite" et s'opposait à un système complètement immoral, obscur et satanique.
Aujourd’hui, les musulmans ont à faire face aux mêmes défis et aux mêmes hostilités. L'Islam est assommé de mauvaise propagande ; l'immoralité et la cupidité sont devenus les traits marquants de notre monde. Ces hostilités créent une crise d'identité dans la Oummah. Les musulmans sont considérés comme les lépreux du monde moderne et l’Islam comme un système de valeur imbu de complaisance, d'extravagance et de barbarisme. Voulons-nous être consumés par le feu de Nemrod ? Nous devons supporter les flammes qui encerclent la Oummah pour expérimenter la tranquillité du jardin de Ibrahim (‘alayhis salâm)
Mourrez avant de mourir
Ibrahim (‘alayhis salâm) plaça une épée sur son désir, il laissa sa femme dans les dunes nues et brûlantes du désert d'Arabie. Sa vie et sa mission étaient une lutte permanente entre la vertu et le vice, entre le désir du nafs et le commandement d'Allah. Ibrahim (‘alayhis salâm) "mourut" bien avant sa mort. L'esprit de Qourbâni est d'enseigner à la Oummah que nous devons "mourir" afin de connaître la vie. Les mécréants ne vivent que pour mourir, tandis qu'un musulman se doit de "mourir" afin de vivre éternellement.
Placez le couteau non seulement sur l'animal, mais aussi sur votre cœur ; ne laissez pas seulement le sang couler de l'animal, mais faites sortir également le venin de votre cœur. Ibrahim (‘alayhis salâm) offrit son fils. Qu'offrez-vous à travers votre sacrifice ?