C’est Celui qui donne la vie
Qui t’a choisie pour couver la vie
Et sous tes pieds Il a déposé Son Paradis.
Si tout travail mérite un salaire
Le tien est sans prix,
Sauf pour ceux qui ne l’ont pas compris.
C’est ta présence qui va nous construire
Première « Madrassah »,
C’est ta patience qui va nous instruire.
Pouvoir t’avoir est inexplicable.
Le son de ta voix,
Une sécurité irremplaçable.
Car nos douleurs sans toi qui les sent ?
Sans toi qui les sait ?
Sans ta douceur qui sait nous bercer ?
Combien d’enfants placés en garderie ?
Combien de manquements ?
D’adolescents à la gendarmerie ?
Rêvant d’être vus comme des « géants »,
Un homme sans sa Mère
C’est la Réunion sans Océan.
Maman, c’est lourd à porter,
Un poids que même Papa
N’est pas toujours prêt à supporter.
Alors on opte pour « le progrès »,
On voulait deux salaires,
En prime on a aussi les regrets :
« Nos enfants ont grandi trop vite ! »
« On ne se parle pas ! »
« Parfois j’ai l’impression qu’ils m’évitent ! »
Papa et Maman n’avaient pas le temps,
Bébé devient grand
Et il éprouve les mêmes sentiments.
Elle veut l’amour qu’elle n’a pas donné.
Il aurait tant aimé
Sur ses genoux l’entendre fredonner
Ces belles histoires qui laissent des souvenirs.
Maintenant ça fait mal
Comme un virage qu’on n’a pas vu venir.
Pas de liens forts sans faire de sacrifices,
Si tu n’y crois pas
Vas voir dans les couloirs des hospices.
Combien voulaient vivre « à satiété » ?
L’envers de la médaille ?
Un phénomène de société.
Ils disaient : « Pauvres femmes au foyer !»
Le temps a parlé…
Ils entendent : « Pauvres vieux oubliés !»
Ma sœur, ne néglige pas tes privilèges.
Ils voient du Cristal,
Mais en vérité c’est de la neige…
Et le foyer fond…
écrit par ‘Abdallah F.