‘Oubâdah Ibn Swâmit (radhia Allâhou anhou) rapporte : Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) avait l’habitude de nous enseigner cette invocation (dou’a) quand approchait le mois de Ramadhân :1]

ALLÂHOUMMA SAL-LIMNÎ LI-RAMADHÂN

WA SALLIM RAMADHÂNA-LÎ

WA SALLIM-HOU LÎ MOUTAQAB-BALÂ

« O Allah ! Garde-moi sain et sauf pour le mois de Ramadhân
(protège-moi de toute maladie qui pourrait m’empêcher d’observer le jeûne du Ramadhân),

Fais que le mois de Ramadhân soit sain et sauf pour moi
(c.a.d que le croissant soit visible au moment voulu et ne soit pas caché
par les nuages)

Et Protège-moi des péchés durant ce mois afin que mes actes d’adoration soient acceptés
(et non annulés) ».

1] Rapporté par Tabrâni avec une chaîne de transmission bonne « hassan »

N’hésitez pas à imprimer cette invocation, la transmettre aux autres, l’afficher dans votre mosquée, dans votre bureau, sur le frigo dans la cuisine!

Evènement historique pour la France (et ‘île de la Réunion)!

Par la grâce d’Allah Zakaria Said et Fassihouddine Ali, tous deux élèves de la madressah Riyâdh oul Qour’aane (section hifdh (mémorisation du Qour’aane) de la Madressah Attyab oul Madâriss) de Saint-Pierre ont été primés lors du dernier Concours International de mémorisation du Saint Qour’aane qui s’est déroulé à Makkat oul Moukarramah du 13 au 19 Octobre 2008.

Le candidat représentant du Centre Islamique de la Réunion, Zakaria Said a été classé 1er de la 5ème catégorie (lecture et mémorisation de 5 djouz du Qour’aane).
Fassihoudîne Ali a lui été classé 5ème dans la même catégorie.

Après plus de 25 ans de participation à ce concours international, c’est la première fois que des élèves de nationalité française sont classés parmi les cinq premiers.

Nous tenons à présenter toutes nos félicitations aux deux jeunes lauréats, à leurs parents et leurs proches, ainsi qu’à leurs professeurs Qâri Bilâl Gangat et Qâri Said Abdou et à tous ceux qui ont contribué d’une façon ou d’une autre à ce succès.

Il convient de souligner l’effort qui est fait depuis plusieurs années dans les différentes madressahs de l’île de la Réunion pour améliorer le niveau des élèves dans le domaine de la psalmodie du Qour’aan à travers l’encadrement des hommes d’expérience associés à l’engagement des jeunes diplomés français en sciences de Tadjwîd et Quira’aate.

Qu’Allah les récompense tous pleinement pour leurs efforts et les honore tous dans ce monde et dans l’Autre. Amîne
Ci-dessous le fax du ministère des affaires religieuses de l’Arabie Séoudite ainsi que le diplôme de Zakariyya Said.

Courrier de confirmation des résultats :
resultats concours en arabe

Traduction du courrier :
Royaume d’Arabie Saoudite
Ministère des Affaires islamiques, de la Da’wah et des Awqaf
Compétition internationale du Roi

« Abdoul Aziz » pour la mémorisation du Qour’an, la lecture et la compréhension

Le 29 Shawal 1429,
A l’attention du Président du Centre Islamique de la Réunion,

Assalamoualaikoum
Je demande à Allah le très Haut de vous accepter et de vous garder dans la droiture

Je vous communique les résultats de la 33e édition du Concours international du Roi Abdoul-Aziz pour la mémorisation, la lecture et la compréhension du Qour’an, qui s’est tenu à Makkah Moukarramah, entre le le 13 et le 19 Shawal 1429.

Après examen des résultats et délibérés, j’ai l’honneur de vous annoncer que votre candidat a remporté l’épreuve dans laquelle il concourait:

Zakaria Said 1er 91%

Je vous félicite pour cette réussite exemplaire; c’est par la grace d’Allah avant tout, puis par vos efforts pour former ces élèves.

Cette réussite n’aurait pas eu lieu sans l’aide d’Allah en premier lieu, puis par votre travail rigoureux et sincère, qui a permis à ce candidat d’atteindre ce niveau de mémorisation et de lecture de Qour’an fort honorable.

Je vous remercie de votre coopération, et je demande à Allah de nous accepter tous et de nous donnner le succés.
Le responsable du Jury de la compétition
Abdoul Aziz bin Abdoul Rahman Al-Soubayhine

Diplôme du candidat Zakaria Said :
Diplome zakaria

Le retour de ces jeunes à l’île de la Réunion fût marqué d’un accueil très chaleureux de la part de plus d’une centaine de saint-pierrois et saint-pierroises qui firent le déplacement en bus depuis St Pierre jusqu’à St Denis. Ci-dessous le lien de notre partenaire islam365 qui vous permettra de mieux vivre ce retour :

Arrivée des lauréats du Concours International de mémorisation du Qour’aan

8 bonnes raisons de faire l’I’tikâf

A l’approche de la dernière décade du mois de Ramadhân, je vous propose de lire l’article suivant pour mieux comprendre une des actions à laquelle le prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) tenait tant : l’I’tikâf.
  Parce qu’il est fait durant les dix jours les plus importants de l’année dans lesquels se trouve la nuit qui est  » meilleure que mille mois « , soit l’équivalent de 83 années d’adoration consécutives !
    C’est pour trouver cette nuit spéciale (la nuit du destin) que le prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) faisait l’I’tikâf et incitait les compagnons (radhia Allâhou anhoum) à le faire !
    Parce que le prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) n’a jamais délaissé cette action.
    Imâm Zouhri (rahimahoullah) dit : « Le prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) faisait beaucoup d’actions en les délaissant parfois mais depuis qu’il émigra à Madinah, il n’a jamais délaissé l’I’tikâf (des dix derniers jours du Ramadhân) jusqu’à sa mort » .
    Il a dit aussi : « Qu’ils sont étonnants ces musulmans ! Il ont abandonné l’I’tikâf alors que le prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) n’a jamais délaissé l’I’tikâf jusqu’à sa mort ».
    Tous les ans, il faisait l’I’tikâf les dix derniers jours du Ramadhân. Le dernier Ramadhân qu’il vécut, il resta 20 jours dans l’I’tikâf. Puis, voyant ses épouses « entrer en compétition » elles aussi pour faire l’I’tikâf, il délaissa l’action les dix derniers jours (exceptionnellement) qu’il remplaça pendant le mois de Chawwâl.
    Ce qaza prouve toute l’importance qu’il accordait à cette action.
    Parce que c’est l’occasion de se consacrer uniquement à Allah et de se dévouer totalement à Lui
  en « mettant entre parenthèses » les choses permises telles que le travail, le sommeil, la famille, etc…C’est ce que le prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) faisait : il se surpassait dans l’adoration d’Allah comme le précise son épouse Aa-icha (radhia Allâhou anha):  « Il se surpassait dans l’effort et « serrait fortement son « izâr » (pièce de tissu utilisée pour se couvrir) » (Cité par Boukhâri dans son Sahih)
    D’ailleurs la retraite spirituelle est une habitude des prophètes (‘alayhimous salâm). Le prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) lui même se retirait dans la grotte de Hira à la veille de sa prophétie pour se consacrer à la réflexion sur les bienfaits d’Allah !
    Allâma Ibnou Qayyim (rahimahoullah), en expliquant la signification et « l’esprit » de l’I’tikâf, écrit que son but réel est de détourner le cœur de toute chose excepté Allah et de se rapprocher de Lui, établissant un réel contact spirituel avec le Créateur. Tous les liens avec ce monde sont ainsi coupés dans le but d’obtenir l’attention d’Allah et toutes les pensées mondaines sont remplacées par le zikr d’Allah ; et à la place de l’amour pour les créatures apparaît en nous l’amour d’Allah, cet amour qui nous sera utile dans la solitude de la tombe, en ce jour où il n’y aura personne à part Lui pour nous réconforter ni pour nous bercer le cœur ; et si ce cœur est déjà attaché à Allah alors qui peut dire avec quel plaisir nous passerons ce laps de temps ! (Fadhâ-ilé Ramadhân pg.74)
    Parce que le mou’takif apprend le « Ikhlâss » (la sincérité dans l’action) dans son adoration.
    Hassan Basri (rahimahoullah) a dit :  » Je n’ai pas vu quelque chose de meilleure que la solitude pour apprendre la sincérité. Celui qui aime la solitude s’est accroché à la branche de la sincérité « .
   Parce que la masdjid est le refuge de tout homme pieux.
    C’est le lieu qui est le plus aimé d’Allah sur terre (d’après un hadith hassan cité par Tabrâni dans son Kabîr) et comme le décrit le prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam), c’est la maison du croyant ! (Cité par Abou Nou’aim, hadith hassan)
    Il a dit aussi :  » La masdjid est le refuge de tout homme pieux. Allah a promis à celui qui y fait sa retraite de lui accorder sérénité et miséricorde, de le faire traverser le Sirat (pont jeté sur l’Enfer) pour le faire parvenir à Sa grâce au Paradis  » (Cité par Tirmidhi dans son Sounan)
    Le mou’takif a, pendant toute la durée de son I’tikâf, des voisins nobles: ce sont les anges, qui sont des créatures totalement soumises à l’Ordre d’Allah et constamment en adoration. Celui qui a de tels voisins se retrouvera certainement imprégné de leurs qualités !
    Parce que le mou’takif a l’unique chance de recevoir la récompense de 12 Hadj et 12 Oumra !
    Le prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) dit : « Celui qui fait dix jours de I’tikâf pendant le Ramadhân, il sera inscrit (à son compte) la récompense de deux Hadj et deux Oumra » (Cité par Allâma Cha’râni dans Kachfoul Ghoummah, voir Fadhâ-ilé Ramadhân pg.80)
    Quand à la récompense des dix Hadj et dix Oumra restants, rappelons-nous des paroles du prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) : »Celui qui a lu la salah de Fadjr en congrégation et ensuite reste assis et fait le Dhikr (d’Allah) jusqu’au lever du soleil, ensuite accomplit deux rak’âtes, il sera inscrit (à son compte) la récompense d’un Hadj et d’un Oumra complet, complet, complet « .  (Cité par Tirmidhi dans son Sounan, hadith hassan)
    Parce que les promesses de récompenses liées aux actions possibles pendant l’I’tikâf sont énormes !
        – La personne dont le coeur est attaché à la masdjid aura l’honneur d’être sous l’ombre du Trône d’Allah le jour où il n’y aura aucune ombre à part la Sienne. (Cité par Boukhâri dans son Sahih)
       –  Attendre la prochaine salah après une salah efface les péchés, augmente les récompenses et élève le grade (auprès d’Allah ou au Paradis d’après deux versions de hadiths, l’une citée par Mouslim dans son Sahih, l’autre par Ibnou Mâdjah dans son Sounan, hadith Sahih)
       –  Le prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) dit à propos d’une telle personne (celle qui attend la prochaine salah après avoir accompli une salah) : « Il vit dans le bien, il mourra dans le bien, et ses péchés sont effacés comme le jour où sa mère l’a mis au monde (c’est à dire qu’il se retrouve complètement lavé de ses péchés)  (Voir Tartîboul Afwâh bizidhkri man youdhillou houmoullah pg.327)
    8. Parce que le mou’takif a une chance unique de rester éloigné des péchés et de recevoir les  récompenses des bonnes œuvres qu’il ne peut pas accomplir à cause du ‘I’tikâf.
    Expliquant les vertus du I’tikâf, le prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) a dit : « Il (le Mou’takif) se protège des péchés et est inscrit (à son compte) les récompenses (des bonnes actions qu’il ne peut faire en état d’I’tikâf) comme celui qui les a pratiquées (Cité par Ibnou Mâdjah dans son Sounan, pg.127)
    A travers ce hadith, deux grands bienfaits du I’tikâf sont exposés :
    • La protection des péchés :
     Il est facile de comprendre que lorsque l’être humain est en contact quotidien avec autrui, il arrive que dans les paroles échangées, il y a ce qui est permis et ce qui est répréhensible : ainsi, le mensonge, la médisance, la calomnie ainsi que d’autres péchés sont commis. Même si l’homme a la volonté de s’en protéger, l’effet de l’environnement joue un rôle prépondérant sur lui.
    En restant dans la mosquée, le musulman se met dans une position idéale pour rester éloigné de tout péché de ce genre.
    • L’obtention de récompenses sans faire certaines bonnes oeuvres :
    Etant dans la mosquée, on est l’invité d’Allah ; et un hôte généreux honore toujours son invité !
    En vérité, le Très-Miséricordieux recherche des prétextes pour faire don au serviteur. On comprend donc que les récompenses sont déjà destinées mais Allah Crée des occasions favorables à l’obtention de ces récompenses.
    Le Mou’takif ne pouvant pas faire certaines bonnes œuvres (s’occuper de sa famille, visite au malade, salah djanâzah, etc…) uniquement parce qu’il est confiné dans la mosquée, il ne faut pas qu’il pense qu’il est privé de toutes ces actions à cause de son I’tikâf. Ainsi, Allah lui a déjà Destiné les récompenses de toutes ces actions.
   Quelle chance pour le mou’takif ! Il est fort possible que s’il n’avait pas fait son I’tikâf, il n’aurait pas eu l’occasion de faire autant de bonnes œuvres.
    Celui qui souhaite faire l’I’tikâf doit donc penser au gain énorme, chaque seconde de ces dix jours étant récompensée pleinement !

Si le mois du Ramadhân est le grand raid du croyant, la dernière décade est sa dernière ligne droite. Le moment de « Sâri’ou » (accourez) et « Sâbiqou » (surpassez-vous) est présent! Accourir vers le pardon d’Allah et se surpasser dans les bonnes œuvres : tel doit être le crédo de chaque musulman durant ce mois béni!

Je vous propose d’écouter un discours fait lors de la dernière décade du mois de Ramadhân 2008 à la masdjid « Atyaboul Massâdjid » de Saint-Pierre

Qu’Allah nous permet de prendre en considération ces précieux moments.Amine
Cliquez ici pour écouter le discours

Ecoutez aussi le discours suivant  » L’attitude à adopter durant les dernières nuits du Ramadhân » fait par Mawlâna Ridwân Omarjee à l’occasion d’une des nuit du Ramadhân 2008

Sache que ce qui t’a atteint ne pouvait te manquer

Lors d’une catastrophe, toutes les pistes qui permettraient d’en expliquer les raisons sont prises en considération; mais penser et dire qu’il y a une part du destin « at Taqdir » est devenu un fait rare. La société matérialiste ne permet plus à l’homme de se rappeler avant tout de cette croyance ô combien fondamentale appelée « Imân bil Qadhâ wal Qadr »

Dans le darss suivant, la question du destin est abordée de façon partielle à travers un récit du compagnon ‘Ali (radhi yallâhou ‘anhou). A la fin du récit, Ali (radhiyallâhou ‘anhou) dit une parole profonde qui doit nous permettre de rester serein face aux difficultés : « Une personne ne peut trouver le goût de la foi jusqu’à ce qu’elle ait pleine conviction que ce qui l’a atteint ne pouvait la manquer, et ce qui l’a manqué n’aurait pu l’atteindre ».

Vous pouvez écouter le darss en cliquant sur :

Pour une meilleure compréhension du destin et de la prédestination, je vous recommande l’article suivant de Sheykh Mouhammad Patel : Article sur le destin et prédestination

Pour les arabophones, le récit est disponible au format .doc au lien suivant : Récit de Ali (radhi yallâhou ‘anhou)

Qu’Allah nous accorde une foi solide en le destin et la prédestination. Amine

Extraits de Fadhâilé Ramadhân (Spécial Lailatoul Qadr)

En ce mois béni de Ramadhân, et plus particulièrement dans la dernière décade, il y a une nuit particulière, appelée « Laïlatoul Qadr » (la nuit du Destin) qui se distingue par ses grandes bénédictions et bienfaits. Le Qour’aan la décrit comme étant meilleure, par sa grâce et vertu spirituelle, que mille mois, c’est à dire 83 ans et 4 mois.

Heureuse, en vérité, la personne qui profitera de toutes les grâces de cette nuit, en passant celle-ci dans l’adoration d’Allah, car elle aura alors obtenu la récompense de 83 années et quatre mois d’ibadaat et même davantage. Certainement, cette nuit est un grand bienfait pour les musulmans.

L’origine

Anas (radhiyallâhou ‘anhou) rapporte que l’Envoyé d’Allah sallallâhou ‘alayhi wa sallam a dit : « Laïlatoul Qadr a été accordée à cette communauté (oummah) et à aucune autre avant celle-ci. » (Cité dans Dourroul Mansour)

Il existe plusieurs points de vue au sujet de l’attribution de cette faveur. D’après certains ahaadith, en voici la raison :

Le Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam avait l’habitude de méditer sur la longue durée de vie des gens des temps anciens et lorsqu’il la compara avec celle beaucoup plus courte de ceux de sa communauté, il en fût attristé. Si ses les gens de sa communauté voulaient se mesurer avec leurs prédécesseurs, alors il leur serait impossible de surpasser ou même d’imiter ces communautés précédentes dans l’accomplissement des bonnes œuvres. Par conséquent, Allah, dans Son Infinie Miséricorde, leur accorda cette nuit de grandes bénédictions. Ainsi, si une personne chanceuse, au cours de sa vie, passe dix nuits semblables dans l’adoration de son Créateur, elle aura gagné la récompense de l’adoration de 833 années et même davantage.

Une autre version rapporte que le Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam raconta une fois aux compagnons l’histoire d’un homme très pieux, parmi les enfants d’Israïl, qui avait combattu mille mois dans le Sentier d’Allah. En entendant cela, ces derniers ressentirent l’envie de l’imiter; mais sachant qu’ils ne pouvaient le faire à cause de la durée de leur vie (courte), Allah leur accorda alors cette nuit.

Dans une autre version, il est dit que le Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam mentionna une fois les noms des quatre personnes les plus pieuses parmi les Bani Israïl: le prophète Ayoub, Zakariyyah, Ezéchiel et Yousha’, qui avaient passé quatre-vingts années de leur vie dans l’adoration sincère d’Allah, sans commettre la moindre transgression (ne serait-ce que le temps d’un battement de paupière). En écoutant avec admiration la nouvelle de cette extraordinaire dévotion, l’étonnement s’empara des compagnons, car de telles périodes d’adoration leur étaient impossibles, vu l’avantage de temps dont bénéficiaient leurs prédécesseurs. Sur ce, l’ange Djibraïl apparut et récita la sourate « Al Quadr » révélée par Allah.

Il existe également d’autres versions expliquant l’origine de la nuit du Destin. Ces divergences sont dues en général au fait que, souvent, après plusieurs événements, un verset était révélé et ensuite, chacun de ces événements pouvait être cité comme cause de sa révélation. Mais quelque soit l’explication que l’on puisse adopter, il n’en reste pas moins qu’Allah a accordé une grande faveur à la communauté du Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam, par l’intermédiaire de cette nuit. Combien fortunées sont ces personnes pieuses qui n’ont jamais manqué (depuis leur adolescence) d’accomplir des actes d’adoration durant cette nuit là !

Voiçi donc un bref commentaire de cette Sourate :

Bismillahir Rahmanir Rahim

« Innâ anzalnahou fi laïlatil Qadr »

« En vérité Nous l’avons fait descendre au cours de la nuit de la Détermination. »

Il est ici fait allusion au fait que, durant cette nuit, le Qour’aan a été descendu du « Lawhoul Mahfouz » (Table gardée) jusqu’au premier ciel. Le simple fait que le Qour’aan ait été révélé en cette nuit eût été suffisant pour témoigner de sa grandeur mais, en plus de cela, cette nuit se distingue des autres par de nombreuses autres vertus. Ainsi, dans le verset suivant, pour augmenter notre intérêt sur le sujet, Allah pose cette question :

« wa maa adraaka maa Laïlatoul Qadr ? »

« Et qui te fera connaître ce qu’est la nuit de la Détermination ?

En d’autres mots, la question posée ici est : « As-tu une connaissance (quelconque) au sujet de la grandeur et de l’importance de cette nuit ? As-tu quelque connaissance des grandes faveurs et vertus qui l’accompagnent ?  »

Le verset suivant continue alors à ce sujet :

« Laïlatoul Qadri khaïroum min alfi chahrin »

« La nuit de la détermination est meilleure que mille mois. »

La vraie signification ici est que la récompense pour avoir passé cette nuit en adoration est meilleure et supérieure au fait d’avoir passé mille mois en ibaadat mais de combien, cela ne nous a pas été signalé ici.

« Tanazzaloul Malaaïkatou »

(Dans cette nuit) les anges descendent

Imam Raazi rahimahoullah donne une explication subtile à ce verset. En commentant celui-ci, il explique que lorsque l’homme apparut pour la première fois sur terre, les anges le regardèrent avec une certaine répugnance. Ils s’aventurèrent même à demander à Allah : « Vas-tu créer quelqu’un qui commettra du désordre, répandra le trouble et le sang sur la terre ? »

De la même façon, vos parents, lorsqu’ils vous ont vu au début alors que vous n’étiez qu’une goutte de sperme, ont éprouvé du dégoût à votre égard au point qu’ils lavaient les vêtements empreints d’une goutte d’une telle substance. Mais lorsqu’Allah transforma celle-ci en une splendide forme, alors ceux-ci se mirent à vous contempler et à vous aimer.

A présent, au cours de cette grande nuit, grâce à Allah, quand vous êtes occupés dans l’ibaadat, les anges également descendent pour s’excuser à propos de ces mots qu’ils avaient prononcés.

« War rouhou fiha »

« Ainsi que l’Esprit »

Il est ici fait référence à l’ange Djibraïl (Gabriel) qui descend sur terre pendant cette nuit. Les commentateurs du Qour’aan diffèrent sur l’interprétation du mot « Rouh » :

La grande majorité est d’accord sur le fait qu’il s’agisse ici de Djibraïl et, suivant l’imam Raazi rahimahoullah c’est le sens le plus correct. Ainsi Allah fait tout d’abord mention des anges en général et ensuite de Djibraïl en particulier en raison de son excellence.

Certains commentateurs pensent plutôt que l’Esprit (Rouh) signifie ici une sorte d’ange, aux proportions si extraordinaires et gigantesques, que devant lui, les cieux et la terre ne semblent qu’une simple bouchée.

D’autres disent que « Rouh » signifie un groupe d’anges que l’on pourrait apercevoir, exceptionnellement, cette nuit là, parmi les autres.

Il existe également une opinion qui dit que « l’Esprit » (Rouh) fait ici allusion au Prophète Issa (Jésus), qui lors de cette nuit, descend observer les actions pieuses de cette communauté.

La dernière interprétation que nous désirons mentionner ici est que le « Rouh » signifie une grâce spéciale d’Allah qui descend après l’apparition des anges.

Il existe également d’autres interprétations, mais la première est la plus commune. Elle est confirmée par un hadith rapporté par Anas : « Durant la nuit du Destin, Djibraïl descend avec un groupe d’anges et invoque la Miséricorde pour tous ceux qu’il trouve occupés dans l’adoration. » (cité par Bayhaqui dans son Sounan)

« Bi izni Rabbihim min koulli amr »

« (Ils descendent) avec la permission de leur Seigneur, (en apportant avec eux) toutes bonnes choses »

L’auteur de « Mazahiré Haq » écrit que lors de cette nuit, il y a très longtemps, les anges furent créés et également débuta la création de Adam, la même nuit, les arbres furent plantés au paradis et durant celle-ci, comme l’attestent de nombreux ahaadith, les invocations (douas) sont acceptées. Il est dit également (dans « Dourroul Mansour ») que c’est lors de cette nuit que le Prophète Issa fut élevé aux cieux et qu’également le repentir (tawbah) des Bani Israïl fut accepté.

« Salamoun hiya hattaa matla il fadjr. »
« (C’est une nuit de) paix jusqu’à l’apparition de l’aube. »

En vérité, cette nuit est la matérialisation même de la paix, et tout au long de celle-ci, les anges adressent des salutations aux fidèles croyants en train d’adorer leur Seigneur. Lorsqu’un groupe monte, un autre le remplace, comme on peut le voir dans certains récits. Une autre interprétation donnée est que c’est une nuit de paix et de protection contre le mal et la discorde. Ces bénédictions durent toute la nuit jusqu’à l’apparition de l’aube, et ne sont pas limitées à une partie quelconque.

O Allah ! Accepte notre repentir et nos Ibaadaate ! O Allah, accorde nous la chance de trouver « Lailatoul Qadr» ! Amine

Extrait de « Fadhâïl Ramadhân » par Cheikhoul-Hadice, Mawlâna Mouhammad Zakaria Al-Kanlawi rahimahoullah

Publié par le Centre Islamique de la Réunion

Explication de la nuit du destin:
 
Je vous propose d’écouter un discours fait lors de la dernière décade du mois de Ramadhân 2013 à la masdjid « Atyaboul Massâdjid » de Saint-Pierre
 
– Définition
– Vertu
– Date
– Que doit-on faire durant cette nuit?
 
Qu’Allah nous permet de prendre en considération ces précieux moments.Amine
Cliquez ici pour écouter le discours : la nuit du destin_Mw Imdadoullah_Patel

Vers le perfectionnement de la Salah

La Salah est le deuxième pilier de l’Islam. La Salah est, en réalité, la première manifestation pratique de la Foi. Le prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) a clairement dit qu’elle sera la première chose à propos de laquelle le croyant sera interrogé le Jour du Jugement (cité par Tirmidhi dans son Sounan). Pour celui qui l’accomplit, elle sera une lumière en ce Jour, un argument en sa faveur et un moyen d’obtenir son salut.

La perfection dans la salah passe par une concentration et une dévotion. Dans le Qour’aan, Allah cite la dévotion et la concentration dans la salah comme la première qualité des personnes qui ont réussi (auprès d’Allah) (sourah 23, verset 1et 2).
Un autre aspect relatif à la perfection est la façon d’accomplir la salah, qui doit être comme celle enseignée par le prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam). En effet, il a dit : « Accomplissez la salah comme vous m’avez vu l’accomplir ».

Dans les lignes suivantes, je vous propose une explication détaillée de l’accomplissement de la salah pour les hommes,(selon l’école hanafite) avec des images pour faciliter la compréhension.

Avant la Salah :

Se mettre debout droit en face de la Quibla sans pencher la tête ni la hanche.
Mettre les deux pieds en direction de la Quibla sans les tourner vers l’extérieur ou l’intérieur du pied.
Il est conseillé d’avoir une distance d’environ quatre doigts entre chaque pied.
Les deux mains doivent ouvertes et droites avant le takbir tahrîmah.
Etre debout en s’appuyant sur les deux pieds et non pas sur un pied.

Le Takbîr Tahrîmah :

Mettre Les doigts des mains au niveau des oreilles dans leur position normale sans les écarter ni les fermer.
Placer les paumes des mains face à la Quibla.
Prononcer le takbir tahrîmah الله اكبر de façon à ce qu’on puisse s’entendre.

Quiyaam :

Le croisement des mains :

Placer la paume de la main droite sur le dos de la main gauche.
Faire un cercle avec le pouce et l’auriculaire et serrer la poignée.
Les trois doigts restant sont droits et posés sur l’avant-bras.
Les mains et les bras dans le même alignement (les mains ne tombent pas vers le bas).
Croiser les mains sous le nombril.
Le regard dirigé vers l’endroit du sadjda.

Après le Takbîr tahrimah :

Lire le Thana (formule de glorification) correctement pour le Imâm, le Mouqtadi (celui qui accomplit la Salah en congrégation derrière un imâm) et celui qui lit la salah de façon individuelle.l
Après le Thana, lire le « Ta’aw-woudh » (A’ouzou billâhi minach chatâ nir-rajîm seulement dans la premièrere rak’ah) et le « Basmala » (Bismillahir rahmâ nirahîm)
Lire la sourah al-Fâtiha et la faire suivre d’au moins trois petits versets à vitesse modérée c’est-à-dire ni trop vite ni trop lentement
Dire Amîne doucement après al-Fâtiha.
Lire un peu moins long dans la deuxième raka’h

Roukou’ :

Lire le Takbîr الله اكبر en allant dans le roukou’.
Serrer les genoux avec les doigts ouverts en direction du sol (sans être tourné vers la droite ou la gauche).
La tête et le dos doivent être dans le même alignement formant un équerre avec les pieds.
Garder les jambes droites,
les bras bien séparés des côtes.
Les deux genoux seront alignés sans se toucher (pas de retrait de l’un par rapport à l’autre).
Lire au moins trois fois سبحان ربي العظيم
Diriger le regard vers les pieds.
Prendre appui fermement sur les deux pieds (ne pas pencher sur un pied).

En se relevant du roukou’ :

Dire سمع الله لمن حمد tout en se relevant du roukou’.
Se mettre debout droit.
Rester debout suffisamment longtemps pour que les muscles puissent se relâcher
(au moins le temps d’un tasbih ou, au plus, le temps passé dans le roukou’).
Le Mouqtadi (celui qui accomplit la Salah en congrégation derrière un imâm) lit اللهم ربنا و لك الحمد

En allant dans le sadjdah, après le qawmah (position debout après le roukou’) :

Dire الله اكبر en allant dans le sadjdah.
Plier les genoux tout en gardant le buste droit (ne pas se pencher en avant).
Les mains seront placées au niveau des genoux.
Placer en premier les genoux sur le sol, puis les deux mains, puis le nez, puis le front.
Poser ces parties du corps avec fermeté sur le sol.

Sadjdah :

Placer les deux mains sur le sol des deux côtés proches de la tête au niveau des oreilles (comme dans le takbir tahrimah).
Mettre la paume de la main sur le sol et tous les doigts (y compris le pouce) en face de la quiblah.
Garder les coudes éloignés des côtes sans toucher le sol,
les cuisses séparées du ventre,
Les chevilles séparées des fesses.
Mettre les doigts des pieds en direction de la quiblah (appuyer bien les pieds sur le sol).
Garder les pieds sur le sol tout le long du sadjdah.
Les deux chevilles seront au même niveau (l’un n’est pas en retrait par rapport à l’autre) collées ou séparées.
Poser le nez fermement sur le sol.
garder les yeux ouverts et le regard dirigé vers le bout du nez.
Lire au moins trois fois سبحان ربي الاعلى

En se relevant du sadjdah :

Dire الله اكبر
Relever dans l’ordre suivant le front, puis le nez puis les deux mains, puis les genoux.
En se relevant pour une autre rak’ah, garder le buste droit sans se pencher en avant.
Placer les mains au niveau des genoux sans s’appuyer sur le sol (prendre appui sur les pieds)

Le Djalsa (position assise entre deux sadjdahs) :

S’asseoir suffisamment longtemps pour que les muscles puissent se relâcher
(au moins le temps d’un tasbih ou ,au plus, le temps passé dans le sadjdah) .
garder tous les doigts ouverts en direction de la quiblah (ainsi que le pouce) dans leur position normale (ni écartés ni serrés).
S’asseoir sur le pied gauche.
Mettre les doigts des pieds droits en direction de la quiblah,
la cheville et la plante du pied droit verticale,
les avant-bras et les coudes au niveau des cuisses,
le regard au niveau du giron entre les genoux.

Qa’dah :

Premier qa’dah :

S’asseoir comme dans le djalsa.
Lire correctement le tachah-houd.
Se lever après avoir lu le tachah-houd (même si l’imâm s’est déjà levé).

Le signe du doigt (l’index) pendant la récitation du tachah-houd :

Lever l’index à لا اله et laisser tomber l’index à الا الله
Lever le doigt en direction de la quiblah et non pas en direction du ciel
Le bout du pouce et le bout du majeur forment un anneau, l’annulaire et l’auriculaire pliés comme dans un poing.
Ne pas reposer l’index et le laisser en suspens.

En se relevant pour accomplir la troisième rak’ah, après le premier qa’dah :

Lire لله اكبر n se relevant tout le long du mouvement.
Lire la sourah al-Fâtiha.
Ne pas ajouter une sourah après al-Fâtiha dans le troisième et quatrième rak’ah d’une salah fardh (obligatoire) (dans une salah nafl il faut rajouter)

Dernier qa’dah :

Lire correctement le douroud-é-Ibrâhîm (salât alan nabiy)
Lire correctement le dou’a (invocation) après le douroud-é-Ibrâhim (salât alan nabiy)

Salâm :

Lire السلام عليكم و رحمة الله
Tourner la tête à droite en premier puis à gauche.
Tourner la tête parallèle aux épaules de telle façon que les joues soient visibles de l’arrière.
Le regard sera fixé sur les épaules.
Faire l’intention du salâm pour les mouçalli (les gens présents dans la congrégation, les anges, les bons djîns de droite et de gauche pour le Mouqtadi. (celui qui fait la Salah tout seul fait l’intention pour les anges).
Faire le Salâm avec l’imâm même si on n’a pas terminé le dou’a (invocation).

Note : Préparé par Mufti Louqmân Ingar selon l’école hanafite

© 2017 Centre Islamique de la Reunion.
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