Intervention faite lors d'une conférence pour des jeunes sœurs, organisée le 7 Juillet 2002 à Saint-Pierre de la Réunion
Assalâmoualaïkoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh
Chères sœurs,
La bonne santé et le sain épanouissement d'une communauté humaine, et, à long terme, son succès aux yeux d'Allah, dépend essentiellement de la conjonction de deux facteurs :
1- L'engagement individuel de la part des éléments qui composent ladite société dans la voie de leur réforme personnelle et la volonté qu'ils manifestent d'avancer dans la voie de la perfection et celle de la recherche constante de l'agrément divin.
2- L'action entreprise par ses membres pour la réforme à l'échelle communautaire, afin que ce ne soit pas seulement des individus "isolés" qui cheminent, mais que ce soit la société entière qui tende vers la perfection et la réalisation des objectifs qui lui ont été assignés par Allah.
Cette double exigence pour le succès d'une communauté humaine, on la trouve mentionnée dans le Qour'aane, notamment dans la Sourate "Al Asr" 1, où Allah jure par le Temps que l'espèce humaine entière court à sa perte, exception faite d'une catégorie de personnes bien précise, qui est présentée en ces termes : "ceux qui ont la foi et font les bonnes œuvres, qui s'enjoignent mutuellement la Vérité et l'endurance." Vous aurez compris que, dans la première partie de ce passage, c'est-à-dire au travers de l'expression "avoir la foi et faire de bonnes œuvres", allusion est faite à la réforme individuelle, ce qui correspond à la première exigence que l'on a vu précédemment, tandis que dans la seconde partie, "la recommandation et l'exhortation mutuelle pour la Vérité et l'endurance", il est question de la seconde exigence, à savoir l'action pour la réforme communautaire et l'amélioration de la société entière.
C'est en gardant ces critères à l'esprit que l'on arrive à être encore plus convaincu de la justesse des propos du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), lorsqu'il qualifiait les musulmans qui l'entouraient, ses illustres Compagnons (radhia Allâhou anhoum), comme formant la meilleure génération qui soit, le "khaïr oul qouroûn" : C'est justement parce qu'ils répondaient au mieux à cette double exigence, et ce, aussi bien les hommes que les femmes.
Pour illustrer mon propos, je vais citer quelques témoignages qui nous sont parvenus à ce sujet par le biais des Traditions fiables ; néanmoins, étant donné que je m'adresse à un public féminin, les références que je vais évoquer ne concernent que des Sahâbiyat (radhia Allâhou anhounna), références que vous connaissez peut être déjà, mais dont le rappel est toujours "rafraîchissant" pour la foi…
Au niveau de l'engagement et du don de soi dans la voie de la réforme individuelle, on peut citer :
- l'exemple de Zaynab (radhia Allâhou anha) et sa volonté constante de se rapprocher d'Allah, que ce soit par la prière, par l'aumône (Sadaqah) ou autre… Concernant sa prière justement, il y a un Hadith authentique qui relate qu'elle avait attaché une fois une corde entre deux poteaux dans la mosquée du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), et ce, afin de s'y suspendre si jamais la fatigue la prenait alors qu'elle était en train de prier, pour pouvoir, malgré tout, continuer sa Salâh debout. En voyant cela, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) avait ordonné que la corde soit détachée, et il avait ajouté : "Que chacun prie selon ses forces, et s'il est fatigué, qu'il s'asseye." (Boukhâri) Pour ce qui est de la Sadaqah, les Traditions relatent qu'elle avait l'habitude de travailler de ses propres mains (elle tannait des peaux et cousait le cuir) et, ensuite, faisait beaucoup d'aumône à partir de l'argent qu'elle obtenait.
- l'exemple de ces femmes qui étaient allées voir le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) pour lui demander de leur réserver un moment de la semaine, afin qu'il leur enseigne ce qu'Allah lui avait appris. (Boukhâri)
- la manifestation extraordinaire de "sabr" (maîtrise de soi et patience) et de sagesse que témoigna Ommou Soulaym (radhia Allâhou anha), lorsque son fils mourut. Ce dernier, qui était malade, décéda alors que son père était absent. Oummou Soulaïm (radhia Allâhou anha) demanda aux gens de la maison de ne rien dire à Abou Talha (radhia Allâhou anhou) quant il arriverait et de la laisser lui annoncer la nouvelle elle même. Lorsqu'il rentra, elle fit comme si de rien n'était et lui offrit à dîner. Abou Talha (radhia Allâhou anhou) lui demanda à un moment donné comment allait l'enfant ; elle se contenta de répondre qu'à présent, il allait mieux qu'auparavant. Puis elle se fit belle pour son époux et ce dernier l'approcha. Ce n'est que bien plus tard, lorsqu'elle constata que son époux était complètement satisfait, qu'elle lui demanda : "Ô Abou Talha, si des gens ont prêté quelque chose à d'autres personnes, puis ils viennent réclamer ce qui leur appartient, penses-tu que ceux-là peuvent refuser de le leur restituer ?" Il répondit : "Non !" Elle lui dit alors : "Ton fils est mort"… (Citation partielle du Hadith, rapporté par Boukhâri et Mouslim)
- l'incroyable volonté qu'avait cette femme de la tribu des Djouheyna qui avait commis l'adultère à l'époque de la Révélation de se purifier de son péché : La peine en Islam pour l'adultère est la lapidation à mort, et elle le savait pertinemment… Pourtant elle alla se dénoncer elle-même au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et lui demanda de lui appliquer la peine prévue. Néanmoins, étant donné qu'elle était enceinte, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) la renvoya et ordonna à son tuteur de bien la traiter jusqu'à ce qu'elle accouche et ensuite de la ramener. Elle fut donc lapidée par la suite et le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) décida d'accomplir la prière mortuaire sur elle. Oumar (radhia Allâhou anhou) lui fit alors part de son étonnement (il ne comprenait pas comment le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) pouvait prier sur quelqu'un qui avait été condamné à être lapidé à mort pour un péché…), et le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lui répondit : "Elle a fait preuve d'un repentir tel que, si on l'avait partagé entre soixante dix des habitants de Médine, cela leur aurait suffi. Connais-tu un meilleur repentir que celui qui l'a poussé à donner sa vie pour le Tout Puissant ?" (Mouslim)
- enfin, l'exemple de cette femme qui avait proposé au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) à la veille de son départ pour une campagne militaire son bébé. Lorsque le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lui avait répondu que ce bébé ne pouvait être d'aucune utilité dans le combat, elle lui avait répliqué qu'il pourrait au moins servir de bouclier pour le protéger contre les flèches ennemies. (Hikâyât-é-Sahâba)
Au niveau de l'engagement et de l'action pour contribuer à guider la communauté entière vers le bien et la perfection, on trouve des témoignages tout aussi éloquents, parmi lesquels on peut citer :
- la fonction très importante tenue par certaines femmes dans la propagation de l'Islam : Il y a ainsi des Hadiths authentiques qui relatent qu'une tribu entière à accepté l'Islam suite à la "Da'wah" (invitation) d'une seule femme. (Hadith de Boukhâri et Mouslim, rapporté par Imrân Ibn Housseïn (radhia Allâhou anhou))
- l'action déterminante de femmes comme Aïcha (radhia Allâhou anha), Oummou Salama (radhia Allâhou anha), entre autres, dans la diffusion des sciences islamiques : Ces deux épouses du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) comptent parmi les personnes qui ont rapporté le plus de Hadiths ; elles étaient également d'éminentes "Moudjtahidât" et "Mouftiyât" (juristes). Concernant Aïcha (radhia Allâhou anha) par exemple, certains savants rapportent qu'elle a corrigé les avis juridiques de pas moins de vingt trois Compagnons (radhia Allâhou anhoum) (parmi lesquels Oumar (radhia Allâhou anhou) et Ali (radhia Allâhou anhou)…) (Réf : "Tahrîr oul Mar'ah", qui cite "Al Idjâba li îrâdi mâ astadrakathou Aïcha 'alas sahâba".) Pour ce qui est de Oummou Salamah (radhia Allâhou anha), sa clairvoyance et sa perspicacité ont permis de résoudre une grave crise à Houdeïbiya : Il est ainsi rapporté que lorsque le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) eut conclut le traité portant sur la trêve avec les Qouraïchites, il demanda à ses Compagnons (radhia Allâhou anhoum) de se lever, de sacrifier les animaux qu'ils avaient conduit avec eux et de se raser la tête. Mais aucun d'entre eux ne se leva, même après que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) ait répété ses propos en trois fois (les Compagnons (radhia Allâhou anhoum) avaient du mal à accepter les termes du pacte conclu, termes qu'ils considéraient comme étant très défavorables aux musulmans…) En voyant leur réaction, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) entra chez Oummou Salamah (radhia Allâhou anha) et lui fit part de la réaction des fidèles. Celle-ci lui dit : "Ô Messager d'Allah ! Veux-tu qu'ils fassent (ce que tu leur demandes) ?" Elle lui conseilla alors de sortir, de sacrifier son offrande sans parler à qui que ce soit, puis de se raser la tête. C'est ce qu'il fit. Lorsque les Compagnons (radhia Allâhou anhoum) virent cela, ils se levèrent et commencèrent à sacrifier leurs offrandes et à se raser la tête mutuellement. (Boukhâri)
- le rôle considérable joué par certaines femmes dans l'organisation, la préparation et la logistique des campagnes militaires du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) : Elles s'attachaient surtout à soigner les blessés, et de façon exceptionnelle -dans le feu de l'action- quelques unes prenaient même part directement au combat et étaient particulièrement brillantes. C'est le cas de Oummou Oumâra (radhia Allâhou anha) qui était restée, épée à la main, dans la garde rapprochée du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) durant la bataille de Ouhoud (alors que bon nombre de musulmans s'étaient éloignés de lui, désemparés face aux revers subis…), et qui avait même été sérieusement blessée à cette occasion. (Réf : "Al Bidâya wan Nihâya")
- l'expression remarquable de détermination, de courage et de force de caractère dans la dénonciation de l'injustice de la part de Asmâ (radhia Allâhou anha), sœur de Aïcha (radhia Allâhou anha) et mère de Abdoullâh Bin Zoubayr (radhia Allâhou anhou). Ce dernier avait été assassiné par le tristement célèbre tyran Hadjâdj Bin Youssouf 2, qui vint ensuite voir Asmâ (radhia Allâhou anha) et lui dit : "Que penses-tu de ce que j'ai fait à l'ennemi d'Allah ?" (Il faisait allusion en ces termes à l'illustre Abdoullâh bin Zoubayr (radhia Allâhou anhou) justement, dont le corps crucifié était exposé à l'entrée de la ville de Makkah…) Asmâ (radhia Allâhou anha) lui répondit : "Je penses que tu as gâché sa vie ici bas et qu'il a gâché ta vie dans l'au-delà. (…) Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) nous avait dit que chez les Thaqîf, il y aurait un menteur et un tyran. Le menteur, nous l'avons vu 3, mais le tyran, je ne pense pas qu'il soit autre que toi." Hadjâdj sortit sans rien répondre. (Mouslim)
Ce ne sont là que quelques narrations que j'ai réuni parmi tant d'autres… mais ils suffisent amplement à illustrer combien les Sahâbiyât, à l'instar des Sahâba (radhia Allâhou anhoum), avaient rempli la double exigence évoquée précédemment…
Maintenant, il est vrai que, souvent, quand on considère les récits relatant la vie des Compagnons (radhia Allâhou anhou), on a tendance à relativiser leur contenu, en considérant le modèle qu'ils représentent comme un idéal inaccessible… Résultat : Ces témoignages n'inspirent que très rarement chez nous une remise en question profonde, et, finalement, on arrive à garder bonne conscience -même après les avoir lus et entendus- malgré notre état de léthargie spirituelle aggravée, sous couvert de prétextes du genre : "Oui… mais, eux, ils étaient des Compagnons (radhia Allâhou anhoum) du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam)… et, entre leur spiritualité et la notre, y'a pas photo !…" Et c'est ainsi qu'on continue à se complaire dans notre passivité, notre inactivité et notre manque d'engagement par rapport aux impératifs de notre Imân, maintenant toujours et encore plus nos consciences sous anesthésie…
Pourtant, il y a une réalité essentielle qu'on ne doit pas oublier : Nous partageons avec ces premiers musulmans une foi commune… Nous partageons donc avec eux des devoirs et responsabilités similaires par rapport à Notre Créateur, par rapport à notre propre personne et par rapport à tous ceux qui nous entourent… Et, surtout, nous avons le même but qu'eux, qui n'a pas varié d'un iota en plus de 14 siècles : L'aspiration au succès dans l'épreuve que représente cette vie présente, et l'obtention de l'agrément divin, pour voir s'ouvrir ainsi les portes de la félicité éternelle dans la vie future. 4 Et par rapport à cela, les termes du Qour'aane, on l'a vu, sont très clairs : L'engagement dans la réforme individuelle et communautaire est la condition sine qua non…
Concrètement, en ce qui vous concerne mes sœurs, à mon humble avis, il y a deux priorités à considérer afin de parvenir à la réalisation de cette double exigence :
1. La première, c'est l'acquisition du "'Ilm" (la science profitable) : C'est par ce biais que vous arriverez à connaître et à cerner quelles sont vos responsabilités, quels doivent être vos engagements en tant que musulmane, quelles sont les impératifs de votre foi etc... Vous le savez tout autant que moi : Etre musulmane, ce n'est pas seulement s'appeler "Fâtimah", "Zeïnab" ou "Rouqayyah", ne pas manger de nourritures illicites, faire quelques prières rituelles occasionnellement… et puis se la couler douce… en restant dans son p'tit monde, avec ses p'tits rêves, ses p'tites passions, ses petites préoccupations personnelles, bref, en un mot, manifester dans toute sa splendeur le syndrome du "nombrilisme aigu"…5
2. Quant à la seconde priorité, qui découle naturellement de la première, elle consiste à s'engager dans la voie de l'action : Concrètement, cela signifie qu'à partir du moment où vous avez connaissance de vos responsabilités et obligations envers Allah, envers votre propre personne et envers la "Oummah", vous vous attachiez immédiatement à agir pour la réalisation desdits devoirs. Quelque soit le rôle et la fonction qui soit (ou sera) la votre (au sein de la cellule familiale notamment…), quelques soient les compétences et les aptitudes dont Allah vous a gratifié, vous vous devez d'en faire usage de la façon la plus consciencieuse qui soit, afin de toujours essayer de servir le plus de nobles et bonnes causes possibles, que celles-ci soient d'ordre spirituel ou non 6… Il s'agit en effet de ne pas oublier que notre engagement en tant que croyant et croyante ne limite pas exclusivement au domaine rituel : La plus grande partie de l'enseignement islamique porte ainsi sur des aspects qui ne sont pas purement cultuels, et vise par exemple l'amélioration des relations sociales, l'établissement de la justice dans les transactions, la perfection des mœurs etc…
Incha Allâh, avec la lumière du 'Ilm et l'application pratique des connaissances acquises, votre engagement dans la réforme individuelle et la réforme communautaire 7 sera pleinement effective. Et c'est ainsi que, Incha Allah, chaque jour qu'Allah fera, vous serez toujours plus Musulmane… et fière de l'être…
Wa Allâhou A'lam !
Wassalâmoualaïkoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh
Notes :
1- "Par le Temps ! L'homme est certes, en perdition, sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, s'enjoignent mutuellement la vérité et s'enjoignent mutuellement l'endurance."
2- Celui que certains historiens accusent d'avoir massacré (ou fait massacrer) près d'une centaine de milliers de personnes (parmi lesquels d'illustres Tâbéïnes r.a. comme Saïd Ibn Djoubaïr r.a.)…
3- Il s'agit de Moukhtâr Ibn Abi Oubaïd ath Thaqafi, qui s'était proclamé prophète. Il a été combattu et tué par les musulmans.
4- En d'autres mots, il est bien évident que personne ne nous demande de devenir l'égal des croyants et des croyantes (radhia Allâhou anhoum) qui entouraient le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) : Ce qui est voulu de nous, c'est que nous empruntions la même voie qu'eux, que nous nous inspirions -à notre humble échelle- de leur conduite et de leur attitude, que nous cherchions, à travers le récit de leurs expériences, la force de surmonter tous les écueils auxquels nous ne manquons pas d'être confrontés quotidiennement dans notre cheminement spirituel…
5- L'heure n'est vraiment plus aux comportement égoïstes : Chaque jour qui passe nous montre les souffrances de nos frères et sœurs quelque part dans le monde… Jusqu'à quand allons nous continuer à "zaper" par rapport à la souffrance et la détresse d'autrui ? Jusqu'à quand allons nous nous contenter d'exprimer une indignation passagère ou de verser quelques larmes en apprenant les massacres dont sont victimes par exemple nos frères et sœurs palestiniens de la part des terroristes sionistes ?… Une telle attitude n'est vraiment pas digne du comportement et de l'attitude d'un musulman et d'une musulmane : L'engagement de notre foi impose de notre part bien plus que de simples réactions émotionnelles et occasionnelles de la sorte…
6- Gardons toujours à l'esprit ce Hadith dans lequel le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) nous apprend qu'Allah assiste le serviteur tant que celui-ci vient en aide à ses frères (et sœurs).
7- Au niveau de la réforme communautaire, vous, les sœurs, avez un rôle essentiel à remplir : Comment pourrait-il en être autrement alors que vous représentez la moitié de notre "Oummah"… Votre engagement est donc indispensable pour le succès de notre communauté.
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Musulmane et fière de l'être