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Il est en complément des différents discours prononcés sur la magie et la sorcellerie. 
 
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Les gens aiment naturellement les occasions de bonheur et de plaisir, qu’elles soient privées ou publiques. Notre Créateur, Allah Ta’alah, a exprimé Sa Miséricorde sur les hommes en répondant à cette inclinaison naturelle par les deux Eids de l’Islam : le Eid oul Fitr et le Eid oul Adha. Allah Ta’alah a encouragé durant ces jours les dépenses (raisonnables) et l’expression de joie qui contribue au bien-être de chacun. En plus de cela, ces deux Eid trouvent leur écho dans le Eid hebdomadaire : le jour du vendredi (Djoum’a)
 
Si nous observons maintenant les célébrations en cours chez les non musulmans, nous nous apercevons qu’elles sont nombreuses : les événements nationaux, saisonniers, la fête des mères, la fête du travail, la fête de l’abolition de l’esclavage, etc., sans compter les fêtes religieuses. Des occasions si prolifères qu’il devient bien rare de passer un mois sans une fête particulière. Mais bon nombre d’entre elles sont issues de l’imagination humaine et motivée par des fins commerciales.
 
 
La Saint-Valentin fait partie de ces fêtes étranges, liées à des divinités ou des personnages monastiques de l’ère païenne. Normalement, nous n’aurions accordé aucune attention particulière à cette fête. Mais dans la mesure où de plus en plus de frères et sœurs musulmans participent à ces célébrations accompagnées de ses rituels spécifiques sans savoir qu’ils sont profondément ancrés dans des origines chrétiennes et païennes, il devient nécessaire de les informer de leur erreur, en évoquant notamment l’origine de la Saint-Valentin et la position de l’Islam sur l’amour.
 
Le Festival de l’Amour était célébré par les romains, quand le paganisme était leur religion courante il y a de cela plus de dix-sept siècles. Dans la conception des  romains païens, c’était là une expression de « l’amour spirituel ».
 
 
Il y avait des mythes associés à ce festival païen, qui ont persisté avec leurs héritiers chrétiens. Le plus célèbre de ces mythes était la conviction romaine que Romulus, le fondateur de Rome, avait été allaité un jour par une louve qui lui a donné la force et la sagesse.
 
 
Deux jeunes forts et robustes maculaient le sang du chien et de la chèvre sur leurs corps
 
 
Les Romains avaient pris l’habitude de célébrer cet événement la mi-février de chaque année avec un grand festival. Un des rites de ce festival était le sacrifice d’un chien et d’une chèvre. Deux jeunes, forts et robustes, maculaient alors le sang du chien et de la chèvre sur leurs corps, et enlevaient ensuite le sang avec le lait. Après ce rituel, une grande parade débutait, dirigée par les deux jeunes qui déambulaient dans les rues. Ils avaient des morceaux de cuir avec lesquels ils frappaient tous ceux qui se mettaient sur leur passage. Les femmes romaines recherchaient particulièrement ces coups, parce qu’elles croyaient qu’ils pouvaient empêcher ou guérir la stérilité.
 
 
Quand les Romains se sont convertis au christianisme, ils ont continué à célébrer ce festival mais en changeant le concept païen de « l’amour spirituel » en un autre concept appelé « les martyrs de l’amour », représenté par Saint-Valentin qui symbolisait l’amour et la paix. Il fut aussi appelé « la Fête des Amants », et Saint-Valentin était considéré le saint patron des amants.
 
 
Il existe plus de 50 Valentins différents dans la légende chrétienne. La plus connue est la suivante : lorsque les romains commencèrent à se convertir au christianisme, l’empereur Claudius II décréta au troisième siècle que les soldats ne devaient pas se marier, car le mariage les détournait des guerres dans lesquelles ils s’étaient engagés. Saint-Valentin s’opposa à ce décret et commença à exécuter des mariages pour les soldats dans le secret. Quand l’empereur  découvrit cela, il l’emprisonna et le condamna à l’exécution.
 
 
En prison, Saint-Valentin tomba amoureux de la fille du geôlier, mais cet amour resta secret car, selon les lois chrétiennes, les prêtres et les moines ne sont pas autorisés à épouser ou à tomber amoureux d’une femme. Malgré cela, Saint-Valentin garda une grande estime parmi les chrétiens à cause de sa ténacité à adhérer au christianisme quand l’empereur lui offrit de lui pardonner s’il abandonnait sa religion pour adorer les dieux romains ; il deviendrait alors un de ses confidents les plus proches et se marierait à sa fille. Mais Saint-Valentin refusa cette offre et préféra le christianisme. Il fut donc exécuté le 14 février de l’an 270, à la veille du festival de Lupercalis. Ainsi, le 14 février prit le nom de Saint-Valentin.
 
Les noms des filles qui avaient atteint l’âge de mariage étaient écrits sur des petits rouleaux de papier
 
 
Ce festival était mêlé de fausses convictions. Les noms des filles qui avaient atteint l’âge de mariage étaient écrits sur des petits rouleaux de papier et placé dans un plat sur une table. Puis, les jeunes hommes qui voulaient obtenir une épouse étaient appelés, et chacun d’eux choisissait un morceau de papier. Il devait se mettre au service de la fille dont le nom était inscrit pour une année, afin de se découvrir l’un l’autre. Après ce délai, ils s’épousaient, ou répétaient, en cas d’échec, le même procédé le jour du festival de l’année suivante.
 
 
Le clergé chrétien réagit contre cette tradition, qu’il considérait comme une pratique entrainant une influence corrompue sur la morale de jeunes hommes et femmes. Le festival fut aboli en Italie et en France en 1776, où il était très suivi. Mais il fut réintroduit aux dix-huitième et dix-neuvième siècle, quand, dans quelques pays de l’ouest, apparurent des ateliers qui vendaient de petits livres appelés « les livres de Valentin » et qui contenaient des poèmes d’amour. Ceux qui désiraient envoyer un message d’amour à leur bien-aimé pouvaient choisir un poème de ces livres. Ils contenaient également des suggestions pour écrire des lettres d’amour.
 
 
Aujourd’hui, la Saint-Valentin est célébrée comme une simple opportunité commerciale. Cette fête est étrangère à l’Islam. L’interdiction d’imiter les coutumes païennes compte parmi les principes fondamentaux de la Shariah. Allah a fait de l’Islam un tout qui couvre l’ensemble des intérêts humains à tout instant, dans tous les endroits et pour tout individu. Un musulman n’a donc aucunement besoin d’adopter les pratiques païennes et les imiter. Ces fêtes sont accompagnées de différentes pratiques telles que décorer les maisons, allumer des bougies, se rendre à l’église, acheter certains types de friandises, de cartes et de fleurs, jouer des musiques spécifiques et ainsi de suite.
 
 
Abou Dawoud et Nassaï ont rapporté de façon authentique que Anas (radhiyallâhou ‘anhou)  a dit que le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) vint à Madinah à une époque où les gens avaient deux jours pour s’amuser. Il leur dit : « Allah a remplacé ces deux (jours) par ce qui est meilleur : les jours  de Fitr et de Ad’ha. »
 
 
Le célèbre commentateur de Hadith, Hâfiz Ibn Hajjar affirme: « On déduit de cela qu’il est répréhensible de manifester de la joie durant ces fêtes païennes et de les imiter. »
 
Le musulman doit être confiant en soi-même avec la force de sa foi que la guidée complète et la meilleure des législations sont scellées à jamais dans le Sceau des Prophètes et des Messagers (‘alayhimous salam)
 
« Aujourd’hui j’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. » (Sourate 5/ Verset 3)
 
« Et quiconque désire une religion autre que l’Islam, celle-ci ne sera point agréée, et il sera, dans l’au-delà, parmi les perdants. » (Sourate 3/ Verset 85)
 
 
Toute autre voie mène à l’innovation et à l’égarement. Le caractère répréhensible d’une pratique ne résulte pas uniquement de ses conséquences –celles-ci étant souvent minimisées pour justifier son acceptation au nom de l’amusement et de la distraction passagère. Par rapport aux fêtes non musulmanes notamment, l’imitation aussi est un facteur d’interdiction clairement établi par nos références. L’Envoyé d’Allah (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) a dit : « Celui qui imite un peuple fait partie de ce peuple. »
 
 
Nous aimerions conclure ce point avec la fatwa du Sheikh Mohammad ibn Sâlih Al-Othaïmin (rahimahoullâh). Il fut questionné sur la célébration et la participation dans la Saint-Valentin. Sa réponse fut :
 
 
« Célébrer la Saint-Valentin n’est pas permis car:
 
1. c’est un eid innové qui n’a pas de base dans la Shariah.
 
2. cette fête invite (dans certains cas) des gens à un amour  et à une passion (que la morale réprouve).
 
3. elle engage le coeur des gens à se consacrer à des occupations insignifiantes qui sont contraires au chemin des vertueux prédécesseurs (qu’Allah soit content d’eux).

 

Donc il est défendu d’exécuter n’importe quel rite lié à ce jour – que soit dans la nourriture, les boissons, les vêtements, les cadeaux, etc.
 
Un Musulman doit être fier de sa religion, et ne doit pas devenir un imitateur qui suit chaque appel.
 
Je demande à Allah de protéger les Musulmans de toutes les tentations, visibles ou cachées. » [Fin de la fatwa du shaikh]

 

Dans l’Islam, un mari aime sa femme à travers l’année.
 
 
Il est sûr que l’Islam ne s’oppose pas à la manifestation de l’amour. Mais l’expression de ses sensations et de ses émotions n’autorise pas au musulman leur célébration en un jour spécifique ou la désignation, à leur effet, d’une fête particulière… Les époux se doivent d’entretenir leur attachement mutuel tout au long de l’année ; et ils doivent aussi s’efforcer d’exprimer cet amour régulièrement (et non durant un seul jour de l’année) en s’offrant des cadeaux, en s’adressant des mots et des gestes affectueux. Notre Bien Aimé Prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) disait que, parmi ceux qui ont la foi la plus parfaite, il y a ceux qui sont les plus doux à l’égard de leur famille (Michkât). Le sens de cette affirmation est très profond : il indique en effet qu’aimer sa femme ou son époux pour Allah est une preuve de piété du cœur et que les gestes d’amour entre époux/épouse sont des œuvres pies.
 
Attacher son cœur à des êtres ou des choses et offrir son cœur à ce qu’on chérit le plus sont des qualités inhérentes à l’homme… Mais c’est bien parce qu’il s’agit d’une qualité humaine, que l’homme doit savoir comment aimer ou plutôt comment s’orienter vers ce qui mérite réellement d’être aimé ! Car, il serait bien triste de laisser n’importe quoi occuper la plus grande place de son cœur…. L’amour, en Islam, n’est pas seulement limité à l’attachement entre un homme et une femme, entre des personnes qui sont proches ou envers les choses agréables… Il y a aussi un autre amour qui est requis de la part du croyant : il s’agit de l’attachement qui doit le lier au Messager (sallallâhou ‘alayhi wa sallam)  et à ses compagnons (radhi yallâhou ‘anhoum), aux gens bons et vertueux, et à la religion en général. Et, avec cela, il y a Celui que l’on se doit d’aimer plus que tout autre, qu’on doit aimer à un point où l’attachement à toutes les autres choses en soit dépendant : Dieu. Ibnou Taymiyah (rahimahoullâh) le rappelle lorsqu’il écrit : « La divinité est ce à quoi le cœur s’attache en lui donnant le maximum d’amour et le maximum de soumission. » (Al Ouboûdiyyah d’Ibn Taymiyyah – Page 44)
 
L’islam invite justement l’homme, à travers la formule « Il n’y a de divinité qu’Allah », à ne rien prendre comme divinité en dehors d’Allah. Le serviteur d’Allah doit donc continuer à aimer ses enfants, son conjoint, les bonnes choses de ce monde qu’Allah a créées pour lui. Mais il ne peut les aimer comme il aimerait Allah (al-hubb ka-hubbillâh), d’un amour divin. Il ne doit pas non plus les associer dans son amour pour Allah (al-hubb ma’allâh). Il faut les aimer à cause de l’amour qu’il a pour Allah (al-hubb lillâh). Il les aime parce qu’il aime Allah. L’attachement à toute chose de ce monde se trouve ainsi relativisé (tâbi’), découlant de l’amour suprême et indétrônable réservé à Allah. Cela relève de la perfection du monothéisme. Et cela contribue à protéger et à fortifier la liberté de l’homme. Si l’amour des choses est ébranlé ou disparaît, l’amour divin persiste et a pour effet de renforcer dans toutes les épreuves, contre les dépressions et les suicides. Allah est Magnifique, Infini et Eternel. Son amour est le plus beau, le plus grand et perpétuel.
 
 
Le Prophète Mouhammad (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) adressait les prières (dou’âs) suivantes à Allah :
 
« Ô Allah (…) je Te demande de faire que je T’aime, que j’aime celui qui T’aime, que j’aime toute action qui rapproche de l’amour pour Toi »(At-Tirmidhî)
 
« Ô Allah, fasse que l’amour que j’ai pour Toi me soit plus cher que l’amour que j’ai pour moi-même, pour mes biens, pour ma famille et pour l’eau fraîche »(At-Tirmidhî)
 
 
(La demande est faite ici pour que l’attirance que l’homme a pour Allah soit plus naturelle que celle qu’il éprouve pour de l’eau fraîche pendant une période de forte chaleur. Cette prière est rapportée du Prophète Daoud (‘alayhis salâm), et la mention de l’eau fraîche est justifiée par le climat de la région où il vivait.)
 
 
« Ô Allah, accorde-moi Ton amour et l’amour de tout ce qui me sera profitable auprès de Toi. Ô Dieu, ce que j’aime et que Tu décides de m’accorder, fasse que cela me renforce à faire ce que Tu aimes. Ô Dieu, ce que j’aime et que Tu décides d’écarter de moi, fasse que cela me permette de me consacrer à ce que Tu aimes »
(At-Tirmidhî)
 
Tel est le vrai sens de l’amour en Islam; il n’y a donc pas dans notre foi de la place à des manifestations « arrangées » et « organisées » d’amour comme la Saint-Valentin. Cette fête est plutôt une dérive, trouvant naissance dans le paganisme et exploitée aujourd’hui par le matérialisme, qui nous éloigne du véritable amour recherché dans l’Islam.
 
Que la paix soit sur notre Prophète Mohammad (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) et sa famille et ses compagnons !
 
 
Moufti Louqman Ingar.

Vous aimez pêcher ? Ce n’est pas votre hobby ?
 
Et pourtant il y a bien un jour dans l’année où néophytes et experts partent à la pêche pour pêcher un… poisson d’avril.
 
En effet parmi les coutumes qui résultent de notre élan enthousiaste et insouciant à suivre le modèle de vie non islamique se trouve une coutume très répandue, celle du poisson d’avril. Mentir durant ce jour, tromper quelqu’un ou le ridiculiser sont non  seulement autorisés mais encouragés par ce phénomène de société.
 
Celui qui se montrera le plus rusé, le plus malin ou fera preuve d’imagination féconde et aiguisée sera digne des appréciations les plus élogieuses.Cette plaisanterie, pour ne pas dire mauvaise plaisanterie, a déjà causé combien de tort à la vie, aux biens de bon nombre de personnes….
 
Du point de vue de l’éthique, le coté pernicieux et funeste de cet événement n’est pas à démontrer. Par contre son explication historique, tant peu soit-elle authentique, est intimement liée à des antécédents religieux et se révèle être tout à fait déplorable pour ceux qui croient à la sainteté de Issa (as).
 
D’ou vient le poisson d’avril ?
 
Les historiens ont émis des avis divergents à propos de son origine.
Certains historiens disent qu’en France, avant le 17 ième siècle, le début de l’année s’ouvrait avec le mois d’avril. Les romains avaient l’habitude de vénérer leur déesse Vénus pendant ce mois. La traduction de Vénus en grecque était Aphrodite et il est possible que l’origine du mot avril vient de cette nomination grecque (Encyclopédie Britannica 15 ième édition vol8 p 292)
.Ainsi, le début du mois d’avril correspondait au premier jour de l’année et à la célébration d’une déesse. Les gens organisaient des festivités dans lesquelles les plaisanteries et les moqueries égayaient l’atmosphère. Les cadeaux que l’on s’offrait prenaient parfois des tournures de moqueries. Et petit à petit le poisson d’avril prit forme. 

 

L’histoire rapporte également une autre version de l’origine de cet événement.
 
Il est dit que le 21 mars était le début du changement de saison. Certaines personnes interprétaient cela comme une moquerie du ciel. Puisque la nature se gausse de nous, alors nous aussi durant cette période on va se moquer les uns les autres; naou’dhou billah (Britannica  vol 1 p 496).
Qu’ils l’ont fait pour suivre les « railleries » de la nature ou pour se venger d’elle, cela reste indéterminé.
 
Les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient en ce jour

 

Une troisième version est rapportée par l’encyclopédie Larousse qui affirme être l’explication la plus authentique.
Elle mentionne que selon les traditions juives et chrétiennes, le premier avril correspond à la date à laquelle les romains et les juifs ont fait de Jésus la cible de leur moquerie et railleries. Cet incident est mentionné dans la bible :
« Les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient. Ils lui voilèrent le visage et ils l’interrogeaient en disant devine qui t’a frappé et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres injures » (Luc 22 ; 63-65).
 
Les textes bibliques rapportent également que le prophète Issa (as) fut tout d’abord présenté à la cour de justice juive avant d’être transféré au tribunal de Pons Pilate afin d’être jugé. Mais ce dernier l’envoya vers le tribunal d’Hérode qui de nouveau le retourna chez Pilate.
Selon le Larousse, le but de ce va-et-vient entre les deux tribunaux était de prendre en dérision le prophète Issa (as) et de lui infliger des peines et difficultés. Le premier du mois d’avril commémorerait ainsi cet incident honteux.
Le Larousse met encore plus d’emphase sur l’aspect tragique de cette dernière version en précisant que le mot poisson a été substitué à celui de poison dont la signification reflète la souffrance et la douleur qui entache l’événement. Ainsi cette coutume était maintenue en souvenir des difficultés subies par le prophète Issa (as).
 
Mais tel n’est pas l’avis de tout le monde Un autre auteur français a apporté une explication différente et pour le moins originale sur le mot poisson.
Selon lui le mot poison n’a pas sa place dans l’histoire. Poisson est bel et bien le mot utilisé dés le départ. Cependant il correspondrait aux initiales de 5 mots dont la signification se rapporte à Jésus, fils, messie, Allah et rançon (Encyclopédie arabe Farid wa djaddi vol 1 p 21,22).
 
Quoiqu’il en soit, le Larousse défend rigoureusement sa version, témoins à l’appui. Mais ce qu’il y a de plus surprenant dans cette affaire c’est que cette piteuse histoire n’a suscité aucun remous dans les sphères religieuses.
Qu’elle n’effleure la sensibilité religieuse de personne c’est une chose, mais que tout le monde s’associe pour célébrer aveuglement et ironiquement cet événement pitoyable qui rappelle l’avilissement d’un Prophète de Dieu voir même plus selon l’affinité religieuse, c’est une attitude qui interpelle quand même notre conscience.
Ces faits, au lieue d’être tourné en dérision, auraient du créer l’indignation et la consternation surtout dans le cœur de ceux qui ont fait de Jésus la figure emblématique la plus sacré de leur religion.
 
Une coutume religieuse étrangère à l’Islam
Il n’en demeure pas moins que très probablement le poisson d’avril tire son origine d’un événement religieux étranger à l’Islam. Des fêtes vénusiennes en passant par l’imitation des  facéties de la nature et du souvenir des tribulations de Jésus chez les romains, quel que soit la vraie version des faits, elle sera néanmoins empreinte d’idolâtrie ou d’impudence ou d’humiliation qui sont des éléments sévèrement réprimandés dans l’Islam et du coup estampille cette coutume du cachet de l’interdiction.
 
 
En résumé trois facteurs d’interdiction se dégagent de cette pratique :
 
   1- Prohibition du mensonge et de la tromperie dans l’Islam.
 
    Notre Bien-aimé Prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) nous en a mis en garde :
    « Malheur à celui qui parle et ment pour faire rire les gens, malheur à lui, malheur et destruction à lui » (Abou Daoud vol.2 pg.233)
 
    Notre Prophète a dit également : « L’Imâne du musulman ne sera pas complet tant qu’il n’abandonne pas le mensonge que ce soit pour rire ou pour disputer, même s’il dit la vérité en exagérant » (Mousnad Ahmad) 
 
    Le mensonge est en faîte une grosse trahison envers l’autre. « C’est une grande perfidie de ta part que tu t ‘adresse à ton frère qui te croit véridique alors que tu es entrain de le mentir» ( Abou Daoud )
 
    2- Interdiction de la malveillance
 
    Il est rapporté du Messager d’Allah que « le (vrai) musulman est celui dont les autres sont protégées (des méfaits) de sa langue et de sa main » ( Boukhâri et Muslim)
 
  3- Qu’un musulman juge de lui même ! Une coutume dont l’origine prend sa source dans l’idolâtrie ou l’indécence ou  rabaisse un Prophète de Dieu mérite-t-elle notre adhésion ?
 
    On ne devrait pas prendre cette pratique avec légèreté et se laisser piéger dans le filet des coutumes illicites. En réfléchissant quelque peu sur l’origine et la réalité du poisson d’avril on comprendra, Insha’Allah, l’importance de ne pas aller à la pêche ce jour là.

 

Mufti Louqman Ingar

Question : Les musulmans condamnent l’idolâtrie et l’attitude des chrétiens envers la croix. Pourtant, ils vouent un véritable culte à la Pierre Noire, qui se trouve à la Mecque… Comment expliquez-vous cela ?
 
Réponse : L’acte rituel musulman de l’istilâm (le fait d’embrasser) de al hadjar oul aswad (la pierre noire) durant le tawâf (rotation autour de la Ka’bah, la Maison Sacrée) ne peut être comparé à:
 
    de l’idolâtrie pour la simple raison que le musulman qui l’accomplit ne considère en aucune façon qu’il est en train de vouer un culte à la pierre elle-même : au contraire, il rejette cette conception au plus profond de sa conscience, eu égard de ce qui représente le fondement même de sa foi, le « tawhîd » (reconnaissance de l’unicité de Dieu)
 
 
    à l’attitude des chrétiens, étant donné que ce rituel musulman consiste uniquement en un simple baiser, et non une quelconque prière ou autre expression de servitude.
 
Le baiser du musulman à la Pierre Noire n’est en fait qu’une simple expression d’amour et d’attachement pour un geste qui a été accompli par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam); c’est cette réalité que Oumar (radhia Allâhou anhou) a exprimé lorsqu’il a dit, en s’adressant à « al hadjar oul aswad »:

 

إنَّي لأعْلَمُ أنَّكَ حَجَرُ ما تَنْفَعُ ولا تَضُرُّ ، ولولا أنَّي رأَيتُ رسولَ اللَّه -صلى الله عليه وسلم- يُقَبَّلُكَ ما قَبَّلْتُكَ
 
« Je sais que tu n’es qu’une pierre qui ne peut causer aucun profit ni préjudice. Et si je n’avais pas vu le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) t’embrasser, je ne l’aurai pas fait. »
 
(Boukhâri et Mouslim)
 
 
Wa Allâhou A’lam !

Conseils pour réussir aux examens

Les examens sont extrêmement stressants et parfois pénibles. Une bonne préparation par de bons conseils augmente considérablement les chances de réussite. Nous ne sommes pas sans savoir que toute action accomplies selon les lois d’Allah et la sounnah du Prophète Sallallahou Alayhi Wassallam est considérée comme ibâdate (adoration). Lorsqu’un étudiant musulman se tourne vers Allah dans les moments de test, il transforme une épreuve mondaine en opportunité d’ibâdate, et partant, en réussite. Ces quelques clés du succès nous seront très utiles durant la période des examens.
AVANT LES EXAMENS:
 
L’INTENTION :
Les buts de nos études sont divers. Une intention pure et sincère nous sera bénéfique pour ce monde et l’au-delà. La recherche de la richesse, une catégorie sociale élevée, l’arrivisme … dans un objectif purement mondain n’est que leurre et déception. Un musulman devrait étudier et rechercher l’élitisme dans toutes les sciences profitables à sa quête divine et à sa communauté. Quelques bonnes raisons pour étudier:
– Reconnaitre la grandeur d’Allah au travers de la création, son fonctionnement et son organisation.
– Obtenir un moyen de subsistance pour nourrir sa famille de façon halaI (licite).
– L’autonomie et l’autarcie.
– Aider son prochain dans le besoin quel qu’en soit
la nature.
– Se mettre au service de sa communauté.
– Aider et soutenir intellectuellement et matériel-
lement les intérêts de son dîne.
– Développer l’application, la pratique et la propa­gation des principes religieux dans toutes les sphères de la vie quotidienne.
– Permettre la protection de lois divines.
L’Envoyé d’Allah Sallallahou Alayhi Wassallam a demandé à Zaid Ibn Thâbit Radhiy Allahou Anhou d’apprendre l’hébreu afin de comprendre les interrogations des juifs à propos de l’Islam.
OBTENIR L’AIDE D’ALLAH:
– Ne jamais sous estimer le pouvoir des dou’ a. Les dou’ a sont un passage inévitable pour obtenir les résultats escomptés et surtout l’aide d’Allah qui nous ouvrira les portes du succès. Demandez à vos parents et aux gens pieux de faire dou’ a pour vous. L’Envoyé d’Allah Sallallahou Alayhi Wassallam a dit en ce sens: «Les dou’ a de trois personnes sont toujours acceptés: le dou’a d’un parent pour son enfant, le dou’a d’un opprimé, les dou’a d’un voyageur» (Tirmidhi) .
On peut lire également le dou’ a suivant du Qour’an, Versets 25/28 sourah 20.
– Commencer l’épreuve par « bismillah »
– Se rappeler d’Allah au travers du zikr éloigne l’anxiété et les tensions. Si une difficulté semble insur­montable ou un blocage intervient, alors implorez Allah pour qu’il vous facilite la tâche.
– Lire: «Rabbi yassir wa lâ tou’ assir wa tammim bil khair» et la sourah Yâssine.
– Faire deux rakates de salat oul hâdjah et implorer l’aide d’Allah. La salah du tahajjoud est incontesta­blement l’outil par excellence pour garantir le succès. L’Envoyé d’Allah Sallallahou Alayhi Wassallam a dit en ce sens: «Certainement il y a dans la nuit un moment où un homme musulman demande à Allah du bien à propos d’une affaire de ce monde et de l’au-delà et Allah lui exauce sa demande, et cela durant toutes les nuits.» (Mouslim).
PLANIFIER
– Gérez votre temps. Etablissez un calendrier en plani­fiant vos préparations jusqu’au moment de l’épreuve et attachez vous fermement à ce planning. La sourah Al Asr a été révélée pour inciter l’être humain à recon­naitre la valeur du temps et à bien le gérer.
– Définissez les objectifs de compétences ou de connaissances à acquérir sur une base journalière, hebdomadaire et mensuelle.
– Bien connaître le moment fatidique et les dates précisent de chaque épreuve.
-Questionnez vos professeurs qui veulent votre réussite. Demandez-leur des explications en cas de doute.
– Programmez votre sommeil. Certaine personnes peuvent bien travailler avec trois heures de sommeil par nuit. La plupart ne le peuvent pas. Vous serez plus efficaces pendant les examens si votre état mental est en bonne forme, et le sommeil est essentiel pour cela.
– Programmez vos pauses: N’envisagez pas d’étudier de façon continue pendant plusieurs jours. Vous deviendrez aliénés, et vous serez trop épuisés pour bien faire le jour des examens. Quand vous établissez votre programme, prévoyez de petites coupures pour vous aider à vous recharger. Vous vous sentirez tellement mieux et pourrez vous concentrer tellement plus. Faites de vos pratiques religieuses un élément de votre programme d’étude. Programmez votre temps d’étude en utilisant les cinq salaah (prière) quotidiennes ‘comme repère.
– Faites des exercices physiques: C’est une bonne source de détente. L’Envoyé d’ Allah Sallallahou Alayhi Wassallam a dit: « Le musulman fort est plus aimé auprès d’Allah que le musulman faible».    Mais n’exagérez pas de sorte que vous créiez des retards dans votre programme. Choi­sissez des activités courtes et relaxantes, comme la marche vers la mosquée, le jogging ou n’importe quel autre exercice léger.
– Le bon endroit: Choisissez un endroit tranquille, bien aéré pour étudier.
– Faites des priorités: Votre temps est limité pour étudier et vous devez faire des choix dans l’utilisa­tion de votre temps. Vous pourriez passer des heures et des heures de préparation sur un examen de maths parce que si vous vous en sortez bien, vous pouvez obtenir un 10/20. Ou vous pouvez passer des heures et des heures sur un examen d’histoire parce que vous visez un 18/20. Le choix vous incombe.
– Faites des groupes de travail: Mais ne perdez pas votre temps dans n’importe quel groupe. Joignez un groupe si c’est essentiel. Souvent du temps précieux est gaspillé dans ces groupes. Gardez toujours l’obéis­sance d’Allah à l’esprit. L’Envoyé d’ Allah Sallallahou Alayhi Wassallam a dit en ce sens:       « De la beauté de l’Islam il y a l’abandon de ce qui ne lui est pas bénéfique» (Tirmidhi).
– Un régime spécifique: C’est un élément extrême­ment important pour se préparer physiquement et psychologiquement pour l’examen (consultez un diététicien ou un médecin)
PRÉPAREZ, PRÉPAREZ, PRÉPAREZ ….. ! ! !
    – Allez à toutes les sessions de révision de vos sujets.
– Ayez les notes de cours à jour. Si vous ne les avez pas, demandez à vos professeurs les dernières versions.
– Faites des tests d’évaluation et des sujets d’examen antérieurs.
– Sachez ce qui est exigé comme aptitude et connais­sance minimale pour chaque sujet.
– Vérifiez l’heure et la place de l’examen.
– Ne préparez pas votre matériel à la dernière minute.
– Vérifiez que vous avez tout ce dont vous avez besoin pour les examens.
– Mettez votre matériel dans un sachet en plastique clair la veille.
– Faites un bon sommeil.
– Mangez équilibré avant l’examen et évitez la nourriture industrielle ou les « fast food »,
– Évitez les personnes qui vous rendent nerveux.
– Restez calme et confiant. Respirez profondément.
– N’oubliez pas vos stylos de rechange en cas de panne, les crayons, les calculatrices etc.
– Arrivez tôt pour l’examen. Prenez en compte l’heure des embouteillages etc.
– Évitez de parler inutilement en dehors du hall d’examen avant l’épreuve. Il est trop tard pour faire quoi que ce soit maintenant ou écouter les autres à propos des sujets qu’ils ont révisés. Vous ne pouvez qu’altérer votre confiance. Gardez plutôt votre cœur dans le zikr et la lecture du Qour’ aan.
– RAPPELEZ-VOUS vos engagements auprès d’Allah : lisez le Qour’aan,le zikr etc. Ne manquez pas votre salah! Ce serait une erreur fatale.
PENDANT LES EXAMENS:
– Restez calme et détendue. Restez concentré.
– Choisissez un bon endroit pour se reposer pendant l’examen, si vous le pouvez. Gardez votre dos droit et asseyez-vous sur la chaise de façon correcte et ergo­nomique afin du réduire la fatigue physique.
– Ayez confiance en vous-même.
– Commencez par le nom d’Allah.
– Écrivez clairement: l’examinateur ne peut pas noter ce qu’il ne peut lire! Laissez une ligne entre vos para­graphes et vos points principaux pour aider l’exami­nateur à évaluer votre travail.
– Parcourez la feuille d’examen avant de commencer à répondre. Les spécialistes conseillent de passer 10% du temps d’examen à lire les questions soigneuse­ment, en notant les mots importants et en divisant son temps entre les questions.
– Répondez aux questions faciles tout d’abord, puis les difficiles. Tout en lisant ou en répondant aux questions, écrivez les notes et les idées qui vous viennent et que vous pouvez employer dans vos réponses plus tard.
– Répondez aux questions selon l’importance.
– Ne dépensez pas trop de temps sur chaque question. Si vous avez du temps à la fin, vous reviendrez sur la question.
– Barrez vos erreurs avec une ligne simple si néces­saire.
– Ne laissez aucune question sans réponse et n’omettez jamais une question entière.
– Employez des diagrammes et des schémas pour appuyer vos réponses. Nommez-les clairement.
– Lisez les questions deux fois. Surlignez les points importants.
– Ne chargez pas la réponse. Répondez ce qui est principal!
– Relisez vos réponses. Demandez-vous : est-ce que j’ai écrit une réponse complète ? Est-ce que j’ai répondu à la question qui a été posée?
– Adaptez la longueur de votre réponse à l’espace fourni.
– Identifiez les pluriels dans les questions. Par exemple, « nommez les caractéristiques du graphique » signifie que vous devez écrire au moins deux carac­téristiques.
– Marquez les pages supplémentaires clairement et attachez-les à vos feuilles d’examen.
CONSEILS GÉNÉRAUX
CRAIGNEZ ALLAH: Craignez Allah en ce qui concerne vos camarades de classe. Ibn ‘Ataoullah As Sakandari disait: « La meilleur des sciences est celle que la crainte (d’Allah) accompagne ».      Ne soyez pas affectées par l’inquiétude ou l’angoisse de vos amis juste avant l’examen, car ce type d’inquiétude est satanique et contagieuse. Au contraire, suscitez en eux des sentiments d’optimisme en leur donnant de bons conseils prescrits par l’Islam. Le Prophète Sallallahou Alayhi Wassallam était optimiste quand il a entendu le nom de Souhayl (qui signifie « facile ») et lui a dit: «Les choses ont été rendues faciles pour vous. » Soyez aussi optimiste que vous et vos amis réussiront cet examen.
DÉTENDEZ VOUS: Par exemple le moment de la Salah [prière] est une excellente occasion pour faire une pause. Si vous êtes stressés, demandez à Allah la facilité dans vos affaires. L’Envoyé d’ Allah Sallallahou Alayhi Wassallam disait à
Bilal Radhiy Allahou Anhou : « Ô Bilal ! Lève toi et accomplis la salah pour qu’on puisse y trouver le repos ».
NE VOUS EMPRESSEZ PAS pour répondre. Le Prophète Alayhi Wassallam a dit en ce sens:      « la temporisation est d’Allah et l’empressement est de Shaytaan. »
LES QUESTIONS A CHOIX MULTIPLE : Réflé­chissez soigneusement à la réponse et choisissez la bonne réponse en répondant à des questions à choix multiple. Si vous êtes sûrs que vous avez choisi la bonne réponse, alors prenez garde au waswasah (insi­nuations) de Shaytaan. Si vous n’êtes pas sûrs, alors commencez par éliminer les réponses fausses ou peu probables. Ensuite, choisissez la réponse en vous basant sur ce que vous pensez être probablement le plus correct. Si vous penchez vers une réponse correcte, ne la changez pas à moins que vous soyez sûrs qu’elle soit erronée – particulièrement si vous perdez des marques pour une réponse fausse.
L’EXAMEN ÉCRIT : Dans les examens écrits, rassemblez vos pensées avant que vous commenciez à répondre. Consacrez suffisamment de temps (un quart, un tiers du temps disponible ou plus selon le besoin) à rassembler et ordonner vos idées avant de rédiger.
Écrivez dans la marge votre réponse avec quelques mots qui indiqueront les idées que vous voulez discuter. Numérotez alors les idées dans l’ordre dans lequel vous voulez les présenter. Écrivez les points principaux de votre réponse au début du paragraphe, car c’est ce que l’examinateur recherche. Il peut ne pas retrouver facilement ce qu’il recherche si ce dernier est au milieu de la page ou s’il est pressé.
LA RELECTURE: Consacrez 10% du temps pour revoir vos réponses. Prenez votre temps dans cette relecture, particulièrement dans des problèmes de mathématiques. Résistez au désir de rendre votre copie rapidement, et ne vous laissez pas influencer par le fait que certains quittent la salle d’examen tôt.
ACCEPTEZ LA VOLONTÉ D’ALLAH : Faites 2 rakaates de salah après l’examen et implorez la gratitude d’Allah pour qu’il vous accorde le succès. Si vous découvrez après l’examen que vous avez mal répondu à quelques questions, alors retenez comme leçon l’importance d’être bien préparé à l’avenir, et de ne pas se précipiter pour répondre aux questions. Acceptez la volonté et le décret d’Allah et ne soyez pas la proie du désespoir. Rappelez-vous le hadith du Prophète Sallallahou Alayhi Wassallam : «Si quelque chose vous arrive, ne dites pas: «Si seulement j’avais fait telle et telle chose.» Dites plutôt: « Allah a décrété et Il a fait ce qu’Il voulait » , » car dire « Si seulement … » ouvre la porte pour Shaytaan. » (Mouslim).
NE PAS TRICHER: La fraude est harâm. Le Prophète Sallallahou Alayhi Wassallam a dit en ce sens: « Celui qui triche ne fait partie des nôtres. » C’est une attitude injuste et c’est un moyen harâm d’obtenir un diplôme ou un certificat sur lequel on a aucun droit. La fraude est un péché et une transgression. Agissez en s’abstenant du harâm et Allah vous suffira de sa générosité. Rejetez toutes les propositions harâm qui sont miroitées par d’autres. Celui qui abandonne une chose pour Allah, Allah le compensera avec quelque chose de mieux. Vous devez résister à la tentation du mal, et dénoncez aux responsables un délit dont vous en êtes le témoin pendant ou après les examens. Ce n’est pas une calomnie que de dénoncer le mal. Faites attention à ceux qui achètent ou vendent des questions ou les signalent sur Internet etc., ou qui préparent des notes de fraude.
Dites-leur de craindre Allah et que le temps passé à préparer ces choses harâm, serait plus approprié d’être utilisé dans les études, ou en s’entrainant aux examens précédents, ou encore à aider un autre à comprendre le sujet d’examen.
 
PRENEZ VOTRE SOUFFLE: Pendant les examens prenez votre souffle quelques secondes et faites les louanges d’Allah. Envoyer également des bénédic­tions sur son Prophète Sallallahou Alayhi Wassallam. Cette pensée attirera la pitié d’Allah sur vous et apaisera. Réciter: Soubhaanallah, Alhamdoulillah, Allahou Akbar, Allahoumma swalli ‘ala Mouhammad prend moins de 12 secondes!
SOYEZ CONFIANT: Après les examens soyez toujours confiant et continuez à faire des dou’ a.        Si quelqu’un vous demande comment s’est passé l’examen, débutez votre réponse en commençant par Alhamdoullilah (Louanges à Allah) et puis expliquez. Soyez positif! Le dou’ a est une arme puissante pour un vrai croyant et il peut rendre possible ce qui semblait impossible avec la permission d’Allah ! Ainsi ne perdez pas espoir. Le cœur de l’examinateur est entre les mains d’Allah.
FELICITEZ: Félicitez ceux qui réussissent et dites des paroles encourageantes à ceux qui n’ont pas bien réussi. Il est mentionné dans un hadith que chaque bonne parole est une sadaq ah [charité]. L’échec est une étape de progression vers le succès. Ne dévaluez pas toute personne qui n’a pas réussi. Ce qu’Allah a décidé ne peut pas être changé. Par conséquent nous devrions toujours être heureux et contents de la décision d’Allah. Il sait mieux que quiconque. Il sait tout et Il est le plus sage.
N’OUBLIEZ PAS: Rappelez-vous de ce que vous avez préparé pour l’au-delà, les questions de l’examen de la tombe, l’apocalypse du jour de la résurrection, le tribunal d’Allah et le jugement final pour la vie éternelle. Si vous réussissez, remerciez Allah et soyez humble. L’Envoyé d’Allah Sallallahou Alayhi Wassallam a dit en ce sens : « Celui qui est humble pour Allah, Allah l’élèvera» Et si vos efforts se sont soldés par un échec, votre confiance en Allah et vos invocations ne seront jamais vaines. Une récompense ou une issue bien meilleure vous attend dans l’au-delà ou peut être même dans un futur proche. Le succès réel ne dépend pas des objectifs atteints, mais des moyens mis en œuvre pour l’atteindre. Celui qui est sauvé du Feu et admis au Paradis aura en effet connu la vraie réussite.
                                              Moufti Louqman A.S Ingar

Programmes sur la biographie du prophète Mouahmmad sallallâhou ‘alayhi wasallam

Le comportement du Prophète Mouhammad

sallallâhou ‘alayhi wasallam

Lorsque le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam) était chez lui, il divisait son temps en trois parties : une partie pour l’adoration d’Allah, la deuxième pour sa famille et la troisième pour lui-même. (Rapporté par Tirmidhi dans Chamaa-il’) Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam) ne privait jamais les gens de son bon caractère et de son sourire.
 
Abdoullah Ibn Hârith (radhi yallâhou ‘anhou) affirme qu’il n’a jamais vu quelqu’un d’aussi souriant que le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam). Quand il souriait, ses dents brillaient comme des perles. (Rapporté par Tirmidhi dans Chamaa-il’)
 
Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam) accordait toute son attention à ceux qui s’asseyaient avec lui ou lui présentaient un quelconque besoin et ce, jusqu’à leur départ (de l’assemblée). (Rapporté par Tirmidhi dans Chamaa-il’)
 
Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam) n’a jamais pris de revanche personnelle contre le mal qu’on lui faisait. (Rapporté par Mouslim dans son Sahih)
 
Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam) ne rendait pas le mal par le mal, mais pardonnait et n’en tenait pas rigueur. (Rapporté par Tirmidhi dans Chamaa-il’)
 
Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam) a décrit le croyant à la foi complète celui qui a les plus belles manières. De même, la crainte d’Allah et les bonnes manières seront les critères les plus retenus pour l’entrée au Paradis. (Rapporté par Tirmidhi dans Chamaa-il’)
 
Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam) n’a jamais frappé ni chose, ni femme, ni domestique. (Rapporté par Mouslim dans son Sahih)
 
Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam) n’a jamais réprimandé Anas (radhi yallâhou ‘anhou) qui fut à son service pendant dix ans. (Rapporté par Boukhâri et Mouslim dans leur Sahih)
 
Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam) était préparé à toutes les situations. Il recommandait aux gens d’être vigilant tout en l’étant lui-même.
 
Quand Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam) avait le choix entre deux problèmes, il choisissait le plus facile des deux tant que ce n’était pas un péché. (Rapporté par Tirmidhi dans Chamaa-il’)
 
Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam) demandait à Allah de le protéger contre les mauvaises manières, les mauvaises actions et mauvaises intentions. (Rapporté par Tirmidhi dans Chamaa-il’)
 
Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam) était ferme sur la vérité et n’ébranlait ni ne surpassait jamais celle-ci. Lorsqu’une action interdite était perpétrée, Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam) était le plus en colère. (Rapporté par Tirmidhi dans Chamaa-il’)
 
Le plus vertueux des Sahabah auprès du Prophète (sallallâhou ‘alayhi wasallam) était celui qui prodiguait le plus de bons conseils; et le meilleur d’entre eux était celui qui se préoccupait le plus des autres et celui qui leur venait en aide de la meilleure façon. (Rapporté par Tirmidhi dans Chamaa-il’)
 
Mawlâna Bilâl G.

L’exemple parfait

Voici quelques bribes de la vie bénie du Prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam),  extraits du « Chamaa-il » de l’Imâm Tirmizi (rahimahoullah). Le texte n’étant pas toujours facile à comprendre, j’ai ajouté quelques notes pris de « Khasaa-ilé Nabawi », commentaire du « Chamaa-il-ou-Tirmizi », écrit par Sheikh Zakariyya (rahimahoullah), ainsi que  des notes personnelles.   
 
Un aperçu de la vie domestique du Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam
 
‘Ali radhi yallâhou ‘anhou  rapporte que « lorsque le Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam entrait chez lui, il partageait son temps en trois parties : une partie pour (l’adoration) d’Allah, une autre pour sa famille (pour participer à la vie domestique) et une (dernière) pour lui-même (son repos et ses besoins) qu’il repartageait aussi avec les gens, de telle façon que (par l’intermédiaire de ce temps qu’il consacrait aux autres), les personnes proches (de lui) pouvaient faire bénéficier le grand public.[1] Le Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam ne cachait rien au public.[2]
 
C’était l’habitude du Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam de recevoir en priorité les « Ahloul Fadhl », les hommes de mérite (à cause de leur statut, bonté et respect) avec la permission qu’il donnait (d’entrer), et par la suite, de leur consacrer du temps selon leur degré de mérite dans la religion. Parmi eux, certains venaient avec un besoin, d’autres avec deux et, d’autres encore avec plusieurs requêtes. Il s’occupaient d’eux (en répondant favorablement à leurs requêtes) et les occupait à des actions (liées à leurs préoccupations) utiles et profitables [3] aussi bien à leur correction personnelle qu’à la réformation de la communauté Il les informait de ce qui convenir le mieux pour eux. Et il disait : « Que les présents parmi vous transmettent (ces paroles) aux absents. » 
 
Il disait aussi : « Faites moi parvenir les besoins (et demandes) de ceux qui ne peuvent les faire (directement soit par l’éloignement, la honte ou la crainte) car celui qui fait parvenir à une autorité la requête de celui qui ne peut le faire (directement), Allah  raffermira ses pas le  jour du jugement. » 
 
On ne discutait que de ces propos (utiles et profitables) auprès du Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam et il les écoutait volontiers de ses compagnons. (En revanche), les futilités n’étaient pas prononcées dans ses assemblées. Les Sahabah venaient auprès de lui avec une envie (d’apprendre la religion) et ne  le quittaient qu’étant « satisfaits ».[4]  Ils repartaient ainsi  tels des guides (pour le bien). (Chamaa-il p.22)
 
 
Un aperçu de la conduite sociale du Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam 
 
Ali radhi yallâhou ‘anhou décrit la vie du Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam en dehors de la maison comme la suivante :
 
· Le Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam  préservait sa langue (des paroles inutiles). Il ne parlait que des choses auxquelles il considérait un intérêt.
 
· Il était familier avec les Sahabah et ne les faisaient pas fuir (par des mauvaises paroles ou un sale caractère).
 
· Il traitait avec déférence les nobles de chaque tribu. Et les nommait dirigeants de leur tribu (respective).
 
· Il recommandait la prudence aux gens [5] et l’était lui même [6] sans jamais les priver de son visage souriant ni de son bon caractère.
 
· Il s’informait toujours au sujet de ses compagnons (présents ou absents). Il les questionnait à propos des gens et mettait en valeur le bien en l’approuvant et désapprouvait le mal en le réfutant.
 
· Il choisissait toujours la modération. Il n’était pas d’un tempérament varié.
 
· Il n’était jamais négligeant, de crainte que les Sahabah le soient aussi [7] ou ne se lassent (à cause de l’excès dans l’action).
 
Le Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam était préparé (avec les moyens matériels et spirituels) à toute situation. Il (était ferme sur la vérité et) n’ébranlait ni ne surpassait jamais celle-ci. Ceux qui se trouvaient auprès de lui étaient les meilleurs.
 
Ceux qui avaient le plus de mérite pour lui étaient ceux dont le bon conseil était le plus répandu et ceux qui étaient pour lui le  plus respecté étaient ceux qui apportaient le meilleur réconfort (moral aux personnes dans la souffrance) et qui (excellaient) faisaient preuve de la meilleure générosité (envers les plus démunis). (Chamaa-il p.22-23)

 

Un aperçu des assemblées du Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam 
 
Ali radhi yallâhou ‘anhou raconte que le Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam ne se levait et ne s’asseyait qu’avec le « zikr » d’Allah (il avait la présence d’Allah à chaque moment)[8]. Lorsqu’il se joignait à une assemblée, il s’asseyait à la fin (là où il y avait la place, et il ne cherchait pas se faire une place devant)[9] et recommandait d’en faire de même. Il accordait à chaque personne assise en sa compagnie ses droits (de telle façon que) chacun se sentait (être en plus grande estime auprès de lui) qu’il était le plus honoré aux yeux du Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam. Il était longanime (patient) avec celui qui s’asseyait  ou entretenait avec lui et ce, jusqu’à ce cette personne parte (en premier).[10] Il ne refusait jamais celui qui  lui demandait quelque chose, soit en la lui accordant (de suite) ou avec une bonne parole[11] (en lui promettant de la lui accorder plus tard).  Sa bonne humeur et sa courtoisie[12] étaient manifestes aux yeux de tous à tel point qu’il devint un père pour eux ; et tous étaient égaux pour lui pour ce qui est du droit.
 
Ces assemblées étaient (en fait, remplies) de science[13], de pudeur, de patience de confiance,[14] dans lesquelles les voix ne s’élevaient jamais et le caractère sacré (des choses et des personnes) n’était pas violé[15]. Les écarts possibles (de langage ou de conduite) n’étaient pas exposés.
 
Tous étaient considérés de façon égale (et non pas traités selon la noblesse de lignée) et ils n’avaient plus de mérite qu’à cause de leur « taqwa » (piété). Ils étaient modestes, respectaient le grand et faisaient preuve de bonté envers le petit (plus jeune). Ils donnaient priorité au nécessiteux et prenaient soin du voyageur[16]. (Chamaa-il p.23)
 
 
Le comportement du Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam avec les personnes de l’assemblée
 
Ali radhi yallâhou ‘anhou raconte que le Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam était toujours souriant, de nature accommodante [17]
Il n’était pas dur (de caractère), ni crieur, ni grossier. Il ne dénigrait jamais son prochain et n’était point avare[18]. Il se désintéressait des choses (et paroles) sans intérêt[19]. On ne désespérait pas de lui et il ne répondait pas[20].
Il s’abstenait de trois choses : les débats et querelles, la condescendance[21] et de ce qui ne le regardait pas. Il protégeait les gens des trois attitudes suivantes : Il ne blâmait personne (en sa présence) ni le critiquait (en son absence), ne cherchait pas à dévoiler l’intimité des gens (ne recherchait pas les défauts des gens en les espionnant). Il ne parlait que pour (des choses) dont il espérait une récompense divine (çawâb).
 
Quand il parlait, l’auditoire se tenait coi et baissait la tête ; on aurait dit que les oiseaux étaient posés sur leur tête (les gens ne faisaient aucun mouvement car les oiseaux s’envolent au moindre mouvement)[22]. Et quand il se taisait, ils parlaient alors (personne ne lui coupait la parole; ils attendaient qu’il ait terminé pour parler à leur tour)
 
Ils ne s’opposaient jamais dans la discussion en sa présence. Lorsque l’un d’eux s’exprimait, tous restaient silencieux et l’écoutaient jusqu’à ce qu’il termine. Leurs propos étaient (pris en considération et écoutés attentivement) comme celui du premier d’entre eux à avoir parlé.[23] 
 
Il souriait pour les mêmes raisons qu’ils riaient et il s’étonnait quand eux aussi l’étaient. [24] Il faisait preuve de patience envers la dureté des étrangers (de Madina, généralement des bédouins) dans leur façon de parler et dans leurs requêtes [25] à un tel point que les compagnons emmenaient ces personnes aux rassemblements (afin de profiter de leurs questions).
 
Le prophète sallallâhou alayhi wasallam disait : « Lorsque vous voyez une personne dans le besoin demander (de l’aide), assistez- la[26]. »
 
(Il n’aimait pas et n’acceptait pas que l’on fasse ses éloges) sauf du « moukaafin »[27]. Il ne coupait pas la parole à personne (pour commencer à parler). Cependant, si on dépassait les bornes, il le prévenait ou quittait l’assemblée (afin d’y mettre fin). (Chamaa-il p.24)
 
 
                                                                                                                 Mw Bilal Gangat 
 
[1] C’est à dire que les gens proches restaient auprès de lui et ensuite, ils propageaient aux autres ce qu’il avaient reçu comme conseils du Prophète (sallallâhou ‘alayhi wa sallam).
 
[2] Que ce soit dans le domaine religieux ou mondain, il ne leur cachait rien qu’il sache afin qu’il bénéficient au maximum (khasaa-ilé nabawi pg.266)
 
[3] Les actions qui permettent réforment l’être humain et la communauté sont sans aucun doute profitables
 
[4] Ils repartaient toujours après avoir acquis quelque chose de profitable. En plus des conseils, le  Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam leur offrait la nourriture présente. Ils repartaient toujours ayant « goûté » quelque chose (le mot « zawquin » a été utilisé dans la phrase qui signifié goûter) khasaa-ilé nabawi pg.267
 
[5] Une autre traduction possible : « il avertissait les gens (du châtiment divin)»
 
[6] Plusieurs traductions ont été faites mais la plus juste à mon avis semble être celle-ci. En effet, il se protégeait du mal des autres et recommandait aux autres d’agir ainsi. Il ne s’agit pas de porter des soupçons sur une personne sans raison, mais il vaut mieux de faire attention sans pour autant soupçonner. Plusieurs hadiths prouvent cette recommandation prophétique. (Pour plus de détails, voir Khasaa-ilé Nabawi p.268, note de bas de page n°1)
 
[7] Le mot arabe utilisé est « la yarfoulou makhaafata an yarfalou». Une autre version fait état de « la yaf’alou makhaafata an yaf’alou» qui signifie « il ne faisait pas certains actes d’adoration surérogatoires  de crainte que les compagnons ne les fassent et se lassent » à cause de la fatigue. En effet, Le Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam accomplissait certains actes d’adorations et les compagnons n’avaient parfois pas la force physique d’agir de même. Comme ils voulaient imiter le Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam, celui-ci délaissait ces actions (surérogatoires) afin que ses compagnons ne se fatiguent pas en voulant l’imiter à tout prix.   
 
[8] Il nous a enseigné comment agir de la sorte par la récitation des différentes invocations (dou’as) quotidiennes qui ne sont pas des  « remèdes anodins » mais qui sont d’une efficacité sans faille. Sachons les apprécier à leur juste valeur !!!
 
[9] En passant par-dessus les têtes par exemple. En fait, il se mettait là ou il y avait de la place sans gêner personne,, et les compagnons se tournaient vers lui .(khasaa-ilé Nabawi pg.269)
 
[10] Il ne mettait pas court à la conversation en se levant même s’il voulait partir mais laissait son interlocuteur parler, terminer ce qu’il devait dire et partir. C’est une grande leçon d’humilité et de patience que nous enseigne là le Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam!!
 
[11] Cette traduction est faite par Sheikh Fazlul Rahmân Azmi. Le mot utilisé dans le texte en arabe est « bi maysourin minal qawl » qui peut être traduit aussi par « en lui répondant avec douceur » (avec des paroles bienveillantes) comme l’a écrit Sheikh Zakariyya. (khasaa-ilé Nabawi pg.269)
 
[12] Le mot arabe est « khoulouqahou » qui signifie « moralité ». Sa traduction par « courtoisie » est faite par Sheikh Zakariyya
 
[13] On peut expliquer cela en une phrase : « Celui qui y assistait devenait intelligent » [14] ou celui qui en assistait repartait avec ces qualités Khasaa-ilé nabawi pg.269
 
[15] Sheikh Zakariyya a traduit par « et personne n’était déshonoré » (Khasaa-ilé nabawi pg.270)
 
[16] En lui accordant l’hospitalité. C’est une qualité inhérente des arabes.
 
[17] Lorsque les gens avaient besoin de son accord à propos de quelque chose, il le leur accordait facilement. (Khasaa-ilé nabawi pg.286)
 
[18] Sheikh Zakariyya précise que trois différents mots ont été cités d’après les différentes versions. Il les traduit tous ainsi : « il n’était pas avare / ne plaisantait pas avec excès / ne vantait jamais quelqu’un avec excès». (Khasaa-ilé nabawi pg.286).J’ai retrouvé la version qui est confirme la 3ème traduction dans Jam’ul Fawaa-id vol.4-pg.451
 
[19] Il ne prêtait guère attention, comme s’il n’avait pas entendu.
 
[20] Si on lui demandait une chose indésirable, il ne le faisait pas ressentir, mais ne le décourageait point sans pour autant lui faire des promesses.
 
[21] Le mot arabe est « al-ikbâr ».Une autre version de Tabrâni dans son « al kabîr » cite « al-ikçaar » qui signifie l’excès (d’argent ou de paroles) (voir Jam’ul Fawaa-id vol.4-pg.451)
 
[22] On retrouve l’origine de cet acte à l’époque du prophète Souleymân (‘alayhis salâm). Ses disciples baissaient leurs yeux lorsque les oiseaux leur faisaient de l’ombre en se mettant au-dessus d’eux. Et ils ne parlaient en la présence du prophète uniquement que lorsqu’il les interpellait. (Chamaa-il p.23, hachiyya n°10)
 
[23] Aucune parole des personnes de l’assemblée n’était écoutée avec lassitude ou sans intérêt. En général, l’attention est maximale au début mais elle s’efface au fil des minutes et laisse la place à la dissipation  (Khasaa-ilé Nabawi p.287) 
 
[24] Il ne restait pas dans son coin mais se fondait dans l’assemblée en participant avec eux dans la façon de parler (Khasaa-ilé Nabawi p.287)  Il agissait ainsi afin de les mettre à l’aise. Cela reflète la modestie du Prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam
 
[25] Les bédouins ont en général, des manières rudes dans le langage. Ils posaient des questions inutiles et manquaient souvent de respect au prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam (en l’interpellant par exemple par son prénom). Ce dernier fermait les yeux sur cela. (Khasaa-ilé Nabawi p.287)   
 
[26] Le terme utilisé est « ourfoudoû hou ».Dans une autre version (celle de Tabrâni dans son « al kabîr »), c’est « ourchoudôu hou » qui est cité qui signifie « conseillez-le » s’il en a besoin ou « dirigez-le » s’il a perdu son chemin.
 
[27]  Ce mot peut être traduit par « celui qui le faisait par reconnaissance » et ainsi, le prophète sallallâhou ‘alayhi wa sallam  restait silencieux. Certains ont traduit par « celui qui faisait les éloges sans excès »; par contre, lorsqu’on le faisait avec excès, il l’arrêtait. (khasaa-ilé nabawi pg.288)

La nécessité d’un prophète

Au milieu du sixième siècle, le monde était complètement dérangé et l’homme était tombé à un tel degré de dépravation qu’aucun réformateur ou prédicateur religieux n’aurait pu espérer renaître la vie dans cette humanité usée jusqu’aux os. Le problème n’était pas de lutter contre quelque hérésie particulière ou de réformer un mode donné de service divin, la question n’était pas non plus de freiner les maux d’une société quelconque ; car il n’a jamais manqué de réformateur ou de prédicateur n’importe où et n’importe quand. Nettoyer les débris polluants d’idolâtrie et de fétichisme ainsi que la superstition et le paganisme s’empilant de génération en génération pendant les derniers siècles sur les vrais enseignements, était en effet une tâche excessivement dure. Faire un nettoyage de ce naufrage et élever ensuite un nouvel édifice sur des fondations de piété et de ferveur était une tâche Herculéenne. Bref la question était comment refaire ou redonner naissance ou ramener à la vie l’homme afin qu’il puisse se sentir différemment de ses prédécesseurs.
«Celui qui était mort, que nous avons ressuscité et à qui nous avons remis une lumière pour se diriger au milieu des hommes, est-il semblable à celui qui est dans les ténèbres d’où il ne sortira pas ».
(S. 6, V. 122)
Pour résoudre le problème de l’homme une fois pour toutes, il était nécessaire de déraciner complètement le paganisme pour qu’aucune de ses traces ne reste dans le cœur de l’homme. Il fallait planter le jeune arbre du monothéisme tellement profondément qu’il serait difficile de concevoir une fondation plus sûre. Cela voulait dire créer un penchant pour chercher le plaisir d’Allah et se rendre humble devant Lui, apporter dans l’existence le désir ardent de servir l’humanité, nourrir la volonté de rester toujours dans le droit chemin et semer les graines de ce courage moral qui restreint tous mauvais désirs et passions. Tout le problème, résidant dans la coque d’une noix, était comment sauver l’humanité (trop désireuse de commettre le suicide), de la misère de ce monde comme du prochain. C’était un effort qui avait au commencement une forme de vie vertueuse, comme celle d’un esprit élu et divin, puis qui conduit au paradis, promis par Dieu, aux justes et à ceux qui craignent Allah.
L’arrivée du Saint Prophète était ainsi la grande bénédiction divine sur l’humanité ; c’est pourquoi elle a été si élégamment habillée dans les mots de l’Écriture Sacrée, le Qour’ân :
«Et souvenez-vous de la faveur d’Allah : Comment vous étiez ennemis et II a mis de l’amour dans vos cœurs, de façon à ce que vous deveniez frères par Sa grâce ; et comment vous étiez au bord d’un abîme de feu et II vous sauva de cela».
(S. 3, V. 103)
Aucune tâche n’était plus délicate et déconcertante et aucune charge plus gigantesque et onéreuse que celle confiée à Muhammad (Paix soit sur lui), l’Apôtre de Dieu, n’avait été imposé à l’homme depuis sa naissance sur la planète. Jamais l’homme n’a accompli une révolution si immense et durable que l’a fait le Dernier Prophète, car il a guidé des millions d’hommes de plusieurs nationalités sur le chemin de la justice, de la vérité et de la vertu en mettant une nouvelle vie dans l’humanité après l’agonie du sixième siècle. Cela a été la plus grande merveille de l’histoire humaine, le plus grand miracle dont le monde ait été témoin. L’illustre poète et littérateur français, Lamartine, apporte son témoignage à l’immense tâche accomplie par le Prophète Muham­mad (Paix soit sur Lui), dans un langage d’une élégance et facilité incomparables.
«Jamais un homme ne s’est fixé volontairement ou involontairement un but plus sublime. Ce but était surhumain puisqu’il s’agissait de renverser les superstitions qui se sont interposées entre l’homme et son Créateur, de restaurer l’idée rationnelle et sacrée de la divinité au milieu du chaos des dieux défigurés de l’idolâtrie existant alors. Jamais l’homme n’entreprit une tâche tellement au-dessus du pouvoir humain avec des moyens si faibles, car dans la conception, aussi bien que dans l’exécution d’un tel projet, il n’avait d’instrument que lui-même et pas d’autre aide, à part une poignée d’hommes habitant un coin du désert».
Lamartine, plus loin, continue à énumérer les accomplissements du Grand Prophète : «Et plus que cela, il bougea les autels, les idoles, les idées, les croyances et les esprits. Sur la base d’un livre, dont chaque lettre est devenue une loi, il créa une nationalité spirituelle qui réunissait gens de toute langue et de toute race ensemble. Il nous a laissé comme caractéristique ineffaçable de cette nationalité musulmane, la haine des faux dieux et la passion pour l’Unique Dieu immatériel. Ce patriotisme vengeur contre la profanation du ciel forma la vertu et les disciples de Muhammad ; La conquête d’un tiers de la terre à son enseignement fut un miracle ou plutôt ce n’était pas le miracle d’un homme mais celui d’une raison. L’idée de l’unité de Dieu, proclamée au milieu de l’épuisement des théogonies fabuleuses, a été en elle même un tel miracle que les mots prononcés par les lèvres du Prophète détruisirent tous les anciens temples d’idoles et ont incendié le tiers du monde».
Cette révolution durable et universelle dont l’objectif était la régénération de l’humanité ou la reconstruction d’un monde nouveau, demanda une nouvelle prophétie surpassant l’apostolat de l’ancienne car le nouveau Prophète avait à porter haut la bannière de la guidée (Hidâyat) et de la vérité pour les temps à venir. Allah en a lui-même expliqué la raison :
«Parmi le Peuple de l’Écriture, les incrédules et les idolâtres ne pouvaient changer tant qu’­une preuve claire ne leur parvenait pas : C’est-à-dire un Prophète envoyé par Allah qui lit des feuillets purifiés contenant des écritures immuables».
Article publié dans AL ISLAM n°84/85

Le compte à rebours a déjà commencé.

Il reste moins de quinze jours pour l’arrivée du mois béni de Ramadhân. Le nom même de Ramadhân éveille un sentiment de joie et de plaisir dans le cœur du Mou’min. Celui-ci n’arrive ainsi plus à trouver la quiétude tant l’anticipation désireuse du mois saint occupe son cœur. Parfois, ce sentiment peut même se transformer en peur et anxiété… « O Allah, pourrai-je voir le Ramadhân cette année ? »

Seul Allah sait qui vivra pour voir le Ramadhân. L’assurance vient sous forme d’une invocation faite avec ferveur : « O Allah bénis nous durant Radjab et Cha’baan et fais-nous parvenir à Ramadhân. » Ce dou’a doit être fait avec fermeté et constance : « O Allah ! Fais nous atteindre le Ramadhân ! »

L’attente de ce grand mois n’est pas simplement une question d’émotion et de pensée. Elle exige l’action et l’activité. La préparation pour recevoir l’honorable invité qu’est le mois de Ramadhân doit commencer immédiatement et sérieusement. Par où dois-je commencer ? Que dois-je faire ?

Un bon point de départ serait de consacrer un peu temps, chaque jour, à la préparation de Ramadhân. Une personne doit commencer par faire des ajustements au style de vie courant. L’emploi du temps quotidien doit être changé, accordant plus d’heures au rajeunissement spirituel. Puis-je prélever un peu de temps « de qualité » de mon planning très occupé ? Combien de temps et quand ? Asseyez-vous et réfléchissez-y. Peut-être une demi-heure avant Fadjr et une autre demi-heure avant d’aller au lit ? Ou est-ce qu’une demi-heure avant et après Icha ne seraient-t-elles pas plus appropriées ?

Quoiqu’il en soit, au moins une heure des vingt quatre que comprennent le jour et la nuit doit être mise de côté avec discipline et régularité à partir d’aujourd’hui. Ce sera un temps dédié à Allah et à Allah seul. À moins que ce ne soit une urgence, on ne doit pas tolérer aucune intrusion dans ce temps dédié à Allah – aucun appel téléphonique ou autres distractions. On doit passer ce temps à développer un fort lien d’amour et d’affinité avec le Saint-Qour’aan, le dou’a et le Dhikr. On doit passer beaucoup de temps dans l’introspection et l’auto-évaluation. Quel est l’état actuel de mon Imaan ? Mon Islam ? Fort ou faible ? Quelles sont leurs principales faiblesses ? Comment vais-je les surmonter ? Vers qui vais-je me tourner pour avoir une aide spirituelle et pour me guider ? Des questions concernant l’élévation de l’âme doivent être posées. C’est une des formes les plus élevées de ‘Ibaadah. C’est le ‘Ibadah du Fikr et du Tafakkour, un moment qui équivaut à beaucoup d’années de ‘Ibadah Nafil.

Ainsi on doit avoir à l’esprit tous les ‘T’ de Ramadhân Charif lorsque commence ce mois béni :

Tilâwah تلاوة (lecture de Qour’aan), Tahajjoud تهجّد, Tarawih تراويح, Tasbîhaat تسبيحات,Tadharru’ تضرّع (le doua avec ferveur) , Tatawwou’ تطوّع (Les Ibadahs Nafils),Tasahhour تسحّر (le repas de Sehri), Taubah توبة (le repentir), Tawaadhou تواضع(l’humilité) et Tafakkour تفكّر (méditation).

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